La RN 12 fermée pour la deuxième journée

Le fléau des fermetures de routes semble refaire surface à Béjaïa, avec tout ce qu'il charrie comme inconséquences sur l'économie locale et mauvaise publicité pour la région. Que l'on en juge, la Route nationale 12 a été fermée depuis deux jours au nez des usagers par les habitants de Barchiche dans la ville d'El Kseur.Hier, les citoyens protestataires ont décidé d'élargir leur action pour toucher le CW 21 paralysant totalement la circulation automobile dans la région. Des milliers d'automobilistes ont été bloqués encore hier sur cet axe routier reliant Béjaïa à Tizi Ouzou et Alger. Au moment même où l'on pensait que ce fléau allait disparaître du paysage local avec, notamment ce jugement du wali considérant «les fermetures de routes comme un délit», voilà qu'il ressurgit encore comme un ultime recours pour exiger la satisfaction des revendications. Pour le cas de Barchiche, cette plate-forme a déjà été soumise aux autorités locales. L'aménagement urbain et le règlement juridique des dizaines de bâtisses, l'amélioration du réseau routier desservant leur cité, l'inexistence d'éclairage public, la détérioration du réseau d'assainissement des eaux usées demeurent en suspens. Déçus par les engagements non tenus des responsables locaux, les protestataires ont exigé «l'intervention du wali» en personne, pour la prise en charge de leurs doléances. Son représentant, le chef de daïra, s'est rendu sur les lieux avant-hier pour tenter de désamorcer la crise, mais en vain devant le refus des citoyens frondeurs de discuter avec lui.A noter que la route est bloquée à l'aide de pierres, troncs d'arbres, pneus enflammés et autres objets hétéroclites. Hier, les usagers de la Route nationale 12 ont subi le diktat des habitants frondeurs. Surpris par cette action musclée, les usagers ont dû prendre leur mal en patience. Alors que certains ont attendu une hypothétique réouverture pour poursuivre leur chemin. Hier, les usagers des axes routiers de Béjaïa et les populations gardent l'espoir d'un changement de politique face à ce fléau. Le laxisme des pouvoirs publics dans la prise en charge des doléances citoyennes a trop duré et impose des mesures à même de mettre fin à ce fléau préjudiciable pour la quiétude des Bédjaouis et leurs visiteurs ainsi que l'économie locale, qui subit des inconséquences incommensurables.