La révision des mécanismes de formation par apprentissage soulignée

Publié l’APS le : jeudi, 08 avril 2021
ALGER- Des participants au séminaire sur "le mode de formation par apprentissage en tant que mécanisme efficient pour l'emploi des jeunes" ont souligné jeudi à Alger l’importance d’une révision de ce dispositif en vue d’intéresser les jeunes et de faciliter leur insertion professionnelle.
Intervenant lors de la session plénière de cette rencontre, des chefs d’entreprises et d’organisations patronales ont affirmé qu’il est nécessaire de procéder à une révision du dispositif de formation par apprentissage à travers plusieurs points de manière à lever certains obstacles et à soutenir les efforts menés par les pouvoirs publics dans ce domaine.
Dans ce contexte, le président par intérim du Club des entreprises et industriels de la Mitidja (CEIMI), Rédha Salem Hachelaf a préconisé l’introduction dans les programmes scolaires des plans de visites des élèves dans des entreprises et l’organisation des rencontres professionnelles dès la troisième année du palier primaire.
"Le but de cette mesure est celui de faire découvrir les métiers existant au sein des entreprises afin d’orienter les jeunes vers l’apprentissage", a-t-il recommandé.
M.Hachelaf a relevé également que l’image de la formation par apprentissage est encore "vécue par des jeunes comme un choix par défaut, et non comme moyen révélateur de talents".
Pour palier à cette réalité, il a proposé le lancement d’une "solide" campagne de communication pour considérer le dispositif de la formation par apprentissage comme une voie de l’excellence et d’élargir les champs des perspectives en matière d’évolution professionnelle des jeunes dans certaines professions à travers le brevet de technicien supérieur (BTS).
"Cette option constitue un réel investissement sur la ressource humaine notamment pour les entreprises", a fait observer le président par intérim du CEIMI, insistant en outre sur la révision à la hausse de l’indemnité accordée à l’apprenti, à travers des aides indirectes de manière à orienter les jeunes vers l’apprentissage.
L’apprentissage, un investissement promoteur pour les jeunes
De son côté, le secrétaire général du groupe public Cosider, Abdelkader Hadj Sadok a souligné l’importance de la formation par apprentissage, assurant que ce mode constitue un dispositif efficace pour la politique de promotion d’emploi.
Selon le même responsable, le groupe Cosider emploie aujourd’hui, à travers ses 10 filiales, un effectif global de 40000 salariés et dispose de ses propres instituts et centres de formation professionnelle. Il a rappelé qu’une convention-cadre de coopération avait été signée avec le ministère de la Formation et de l’enseignement professionnels en matière d’adaptation et d’organisation de formation et de stages au profit des jeunes dans les métiers des travaux publics et du bâtiment.
A cet effet, il a précisé que le groupe public a fondé sa stratégie globale de développement sur le capital humain et la formation de son personnel en consacrant une enveloppe financière de 250 millions DA annuellement à l’activité de la formation, dont plus de 100 millions DA alloués à la formation par apprentissage.
"Ce dispositif est considéré comme un investissement promoteur pour nos jeunes et une nécessité de développement pour l’entreprise", a-t-il encore mentionné.
Grâce aux conventions signées avec le secteur de la formation professionnelle, Cosider a accueilli plus de 1700 jeunes à travers ses différents sites durant les trois dernières années et dont la plupart ont été recrutés, a également relevé M. Hadj Sadok.
Dans le même ordre d’idées, des représentants d’entreprises privées à l’instar des groupes Poval de Médéa et de Tayal de Relizane ont affirmé que les industriels ont "une responsabilité partagée dans la réussite des cycles de formation par apprentissage", estimant que les jeunes ayant opté pour ce mode de formation ont "plus de chance de trouver un emploi, voire même de créer leur propre activités".