Algérie - 07- Occupation Française


1- Introduction

Le vide créé par l'effondrement de l’Etat algérien devant les forces d’occupation avait engendré une situation de troubles mais très rapidement, une orientation générale s’était dessinée, englobant toutes les régions du pays appelant à affronter l’ennemi et à lui résister par la force des armes . C’est dans ce cadre que s’inscrit la résistance de la plaine de la Mitidja ainsi qu’une série de résistances populaires.

Après l’occupation, le 5 juillet 1830, de la capitale algérienne par les Français avec la signature par le Dey Hussein du Traité de Reddition, la résistance populaire armée s’est immédiatement déclenchée dans la plaine de la Mitidja, conséquence directe de l’échec de la résistance officielle.

2- les causes de la résistance

On peut résumer ainsi les causes de la résistance :

- Le refus par les habitants de la Mitidja de l’occupation française devenue menaçante, notamment après la chute d’Alger.

- Les préjudices subis par les habitants de la Capitale suite à l’occupation vu que les biens privés et publics avaient été saisis et les lieux de culte et les réputations profanés…

- La tentative d’expansion de l’armée française hors de la ville d’Alger vers les plaines de la Mitidja, avec leurs richesses agricoles et pastorales.

3- les phases de la résistance

La résistance à la Mitidja est passée par diverses phases durant lesquelles les habitants ont opposé aux forces coloniales une résistance armée farouche qui mobilisa toutes les couches de la population, répondant ainsi à l’appel de notables locaux de la Mitidja (cf.carte ) invitant la population à coordonner les efforts pour résister aux français et leur interdire de s’étendre à travers le pays.

Durant cette première étape, l’un des chouyoukhs les plus célèbres de la résistance fut le cheikh El Hadj Sidi Saâdi, connu pour son courage ainsi que Mohammed Benzaamoum.

Le premier affrontement eut lieu lorsque les troupes françaises, dirigées par le Général De Bourmont ont lancé une offensive contre la ville de Blida le 23 juillet 1830, afin de briser le siège imposé par les habitants de la Mitidja à l’armée française dans la ville d’Alger.

Cependant, en réussissant à repousser l’armée de De Bourmont, les résistants avaient fait échouer la première tentative française d’occupation de la ville de Blida.

Les offensives françaises se succédèrent sur les zones stratégiques de la plaine de la Mitidja telles que Blida, Koléa, Souk Ali, recourant à tous les moyens de dissuasion ou de persuasion tels que le massacre de Blida dont furent victimes de nombreux habitants, perpétré contre eux par le Général Clauzel ainsi que le massacre de la tribu des Aoufia commis par le Général Le Duc de Rovigo.

En dépit de ces méthodes caractérisées par leur sauvagerie et la multiplication des offensives militaires, les Français n’ont réussi à imposer leur autorité sur la plaine de la Mitidja qu’après la bataille d’Oued El Alleug.


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