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La rentrée universitaire semble compromise


Pour le bureau national du SESS (Syndicat des enseignants supérieur solidaire), qui s'est réuni et dont l'objet de la rencontre est la préparation de la rentrée universitaire, prévue le 23 août, celle-ci semble compromise.«Les décisions prises par la tutelle sont loin d'être réalistes, à commencer par celles copiées sur d'autres pays avec un autre contexte», peut-on lire dans un communiqué adressé à notre rédaction.
Le contexte dont il est question s'articule autour de I'enseignement à distance, les TD avec 15 étudiants, le respect de la distanciation physique dans les établissements, dans les cités universitaires et dans les transports pour étudiants, le débit d'intérêt qui diminue de beaucoup la fluidité, I'inégalité des étudiants et des étudiantes devant la question des moyens dont ils doivent disposer. «Ce scénario s'apparente à une fuite en avant qui refuse de poser les vrais problèmes.» Le SESS, qui a reçu son enregistrement le 2 février 2020, estime que la tutelle aurait pu lancer une campagne de recrutement d'enseignants (les contractuels et les doctorants), il y a de cela plusieurs mois, pour qu'ils puissent contribuer à une prise en charge réelle ayant trait à la pédagogie. «Elle doit décider de faire front en respectant le minimum en matière de normes pédagogiques, quitte à se projeter sur deux ou trois années pour résorber le retard. Elle doit remettre en cause la gestion des établissements universitaires qui a consisté à privatiser des activités essentielles, comme l'hygiène, surtout en ces périodes de pandémie».
Le bureau national du SESS estime que malgré le discours apaisant des autorités, «certaines voix parmi celles chargées de gérer cette crise montrent que I'heure est grave et qu'il y va de la vie d'un grand nombre de citoyens et citoyennes.» Et d'ajouter que le personnel médical qui dans sa majorité se consacre à réduire I'impact de Ia crise sanitaire ne peut soutenir à lui seul et toujours cette crise. Pour le SESS, les enseignants et enseignantes doivent montrer leur refus de voir l'hécatombe s'installer à I'intérieur de I'université mais aussi en dehors car «il est sûr que cette année universitaire et sociale sera des plus périlleuses».
Amel Bentolba


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