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La rentrée scolaire s'annonce chaude



La rentrée scolaire s'annonce chaude
Après les dépenses du mois de Ramadhan et de l'Aïd El Fitr, voilà les familles qui vont faire face à celles aussi importantes de la rentrée des classes prévue demain. Un évènement qui pointe son nez à l'horizon, puisque quelques heures seulement nous séparent de ce jour important pour les enfants.Déjà, les ménages font des acrobaties pour acheter fournitures scolaires à leurs progénitures, conscient de ne pas s'attendre à ce que leurs prix n'aient pas baissé par rapport à l'année dernière. Les prix du cartable, du cahier et du tablier ont pris l'ascenseur. Un cartable de bonne qualité est affiché entre 2 500 et 3 000 DA, alors que le tablier d'importation sont vendus à une moyenne de 1 600 DA (et plus) et même la production locale n'est pas donnée car le tablier made in Algeria est cédé à 1 200 DA. Quant aux pantalons, chaussures, tee-shirt et autres jupes, les prix font fuir plus d'un. Un simple jean, très modeste en matière de qualité, fait 3 800 DA. Une jupe toute minuscule atteint jusqu'à 4 000 dinars. Alors que pour les chaussures, les prix vont jusqu'à 20 500 dinars ! Quant aux cahiers, les prix sont de l'ordre de 80 à 90 DA en moyenne pour celui de 96 pages, 150 DA pour celui de 120 pages et 250 DA pour les 180 pages. Le registre, souvent exigé par des enseignants, est hors d'atteinte pour les petites bourses. Heureusement que le marché informel alimenté par les produits chinois est là. Il constitue une bouffée d'oxygène en ce qui concerne plusieurs articles scolaires, comme les stylos, les crayons, les règles, ainsi que les sacs à dos. Enfin, les parents fondent leur espoir sur la prime de scolarité accordée par l'Etat alors que d'autres, plus démunis, préfèrent temporiser et attendre le versement de ces 3.000 DA pour entamer les achats. La rentrée scolaire commence à devenir, au fil des ans, un supplice qu'il faudra quand même supporter. Ces prix sont pratiqués, faut-il le préciser, par les revendeurs occasionnels et autres marchands à la sauvette, car au niveau des magasins, c'est une toute autre histoire... Tout ceci, en attendant l'achat des manuels scolaires. Pour ces derniers, on croit savoir que les lots de livres des classes d'examen du primaire (6e) et du moyen (BEM) coûteraient respectivement entre 1.500 et 2.500 dinars en moyenne. Pour ceux de la 3e AS (bac), le lot de bouquins dépasserait les 3.000 dinars. Devant cette avalanche de dépenses qui obscurcit leurs horizons, bon nombre de familles ont dû s'endetter auprès de certains prêteurs pratiquant l'usure sans scrupules aucun. D'autres se sont déplacés à Oran pour contracter des prêts sur gage. Restent la fripe et autres livres d'occasion pour les nécessiteux et autres démunis. Voilà la réalité du terrain que certains responsables veulent occulter par des déclarations qui se veulent être rassurantes et par des engagements sans lendemain, pour atténuer l'impact sur le pouvoir d'achat et sur les conditions de vie de plus en plus pénibles des citoyens. Ces derniers n'ont pas besoin d'autres instruments de mesure, pour se rendre à l'évidence qu'il y a faillite dans le système de régulation mis en place par l'Etat. «C'est à choisir entre ces effets vestimentaires et le mouton de l'Aïd», ricanent des pères de famille pour convaincre les enfants de laisser tomber ces achats d'habillement, du moins en réduire la facture en achetant tout juste le nécessaire.




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