Algérie - 05- La période Ottomane

La Régence d’Alger – El Moro : un rais Mozabites




La Régence d’Alger – El Moro : un rais Mozabites
Les hauts faits des corsaires algériens de l’époque ottomane, ont été rapportés par l’historiographie occidentale essentiellement. Cependant, la majorité des corsaires étaient soit des renégats occidentaux, convertis à l’islam (ou non convertis pour une infime minorité), et des ottomans. Parmi les corsaires d’origine algérienne, seul le mythique Raïs Hamidou est entré dans l’histoire, après sa tragique bataille navale face à la marine américaine.

Tous les autres Raïs autochtones ont été enveloppés d’un brouillard légendaire. Parmi ces Raïs indigènes (du latin « indigenus »), méconnus : LE GRAND MAURE (EL MORO). Il inspirait une telle terreur aux vaisseaux chrétiens navigant en Méditerranée, que même les turcs, lui vouaient une admiration révérencieuse. Ses adversaires, séduits, disaient de lui que » C’était un lion dans les combats et un agneau dans ses victoires; il traitait ses ennemis vaincus avec une grande douceur ».Pourtant rien ne le marquait à cet extraordinaire destin.

Le GRAND MAURE descendant d’une pauvre famille mozabite de Ghardaïa, a commencé dés son arrivée à Alger, à exercer d’abord, dans une triperie à Alger. Mais se sentant à l’étroit dans cette gargote à boyaux, il ne tarda pas abandonner l’absurde triturage d’abats et sa communauté, pour s’engager comme mousse, dans un bâtiment de guerre. Son courage et ses dispositions naturelles au commandement, ne tardèrent pas à attirer l’attention de ses chefs. C’est ainsi qu’au bout de peu de temps, il devint Raïs d’un petit navire d’abord, et in fine, Capitaine d’une importante galère.

Les représentants des puissances étrangères le reconnaissent comme l’un des principaux responsables de la régence, avec le Pacha, l’Agha et le Qûbtan (Amiral). D’autres Raïs autochtones, méritent d’être connus par le grand public. Pour cela, la reconstruction de notre passé est fondamentale. Pour la petite histoire, un autre exemple de notre mémoire courte. Celui du RAÏS EL ARBI, pendant les années 1630, originaire lui, de la Kabylie, pour lequel, malheureusement, nous ne disposons pas d’informations tangibles sur son parcours .
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