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La récolte de toutes les angoisses !



La récolte de toutes les angoisses !
La région de Tolga est le fief de la production de « Deglet Nour », cette datte d'excellence, la référence mondiale de ce fruit. Parmi les agriculteurs, Mahboub, qui enregistre un déficit d'au moins 200 ouvriers. « C'est un problème que l'on rencontre à chaque saison de récolte, de collecte et de tri. On est allé jusqu'à proposer 2 500 DA la journée pour les grimpeurs de palmiers, en sus d'une prise en charge totale. En vain », se plaint-il, déplorant l'attitude des jeunes qui « refusent de travailler ». Ceux qui consentent à travailler ont des exigences. « Ils commencent à 9h pour prendre congé deux heures plus tard, vers 11h après avoir empoché, bien sûr, l'argent et ne revenir que le lendemain », explique Mahboub qui a fait appel, pour sauver sa récolte, à des grimpeurs d'un autre âge, comme El Hadj M'hamed qui porte bien ses 76 ans. « C'est un métier à risque et très pénible », reconnaît le vieil homme. Portant avec juste une ceinture en cuir autour de la taille, il escalade avec une dextérité certaine un palmier d'une vingtaine de mètres de haut. Nadjib, un autre producteur de dattes, déplore lui aussi l'absence de main-d'?uvre. Pas seulement masculine, comme son confrère Mahboub, mais aussi féminine. « Traditionnellement, on recrute des ouvrières pour faire le tri dans les usines ou les endroits couverts et elles percevaient 1500 DA de la journée. Depuis peu, c'est la disette », dit-il. Pour combler le déficit en ouvrières, Nadjib fait appel aux femmes âgées pour ce travail saisonnier. Un autre producteur-exportateur a fait part de sa peur bleue, celle de ne pouvoir satisfaire une commande. « Au rythme du travail actuel et du nombre d'ouvrières, je ne pourrai jamais arriver, comme prévu, à envoyer des tonnes de dattes à l'étranger », affirme-t-il Et de poursuivre : « J'ai sollicité des étudiants, des chômeurs, des femmes au foyer, en vain ». La solution ' « Je fais avec quelques ouvriers venus de Tizi Ouzou, Tiaret et Relizane, mais cela reste insuffisant », relève-t-il, espérant l'arrivée « d'autres fournées de travailleurs d'autres wilayas. Des ouvriers qui coûteraient assez cher ».La région de Tolga est le fief de la production de « Deglet Nour », cette datte d'excellence, la référence mondiale de ce fruit. Parmi les agriculteurs, Mahboub, qui enregistre un déficit d'au moins 200 ouvriers. « C'est un problème que l'on rencontre à chaque saison de récolte, de collecte et de tri. On est allé jusqu'à proposer 2 500 DA la journée pour les grimpeurs de palmiers, en sus d'une prise en charge totale. En vain », se plaint-il, déplorant l'attitude des jeunes qui « refusent de travailler ». Ceux qui consentent à travailler ont des exigences. « Ils commencent à 9h pour prendre congé deux heures plus tard, vers 11h après avoir empoché, bien sûr, l'argent et ne revenir que le lendemain », explique Mahboub qui a fait appel, pour sauver sa récolte, à des grimpeurs d'un autre âge, comme El Hadj M'hamed qui porte bien ses 76 ans. « C'est un métier à risque et très pénible », reconnaît le vieil homme. Portant avec juste une ceinture en cuir autour de la taille, il escalade avec une dextérité certaine un palmier d'une vingtaine de mètres de haut. Nadjib, un autre producteur de dattes, déplore lui aussi l'absence de main-d'?uvre. Pas seulement masculine, comme son confrère Mahboub, mais aussi féminine. « Traditionnellement, on recrute des ouvrières pour faire le tri dans les usines ou les endroits couverts et elles percevaient 1500 DA de la journée. Depuis peu, c'est la disette », dit-il. Pour combler le déficit en ouvrières, Nadjib fait appel aux femmes âgées pour ce travail saisonnier. Un autre producteur-exportateur a fait part de sa peur bleue, celle de ne pouvoir satisfaire une commande. « Au rythme du travail actuel et du nombre d'ouvrières, je ne pourrai jamais arriver, comme prévu, à envoyer des tonnes de dattes à l'étranger », affirme-t-il Et de poursuivre : « J'ai sollicité des étudiants, des chômeurs, des femmes au foyer, en vain ». La solution ' « Je fais avec quelques ouvriers venus de Tizi Ouzou, Tiaret et Relizane, mais cela reste insuffisant », relève-t-il, espérant l'arrivée « d'autres fournées de travailleurs d'autres wilayas. Des ouvriers qui coûteraient assez cher ».Ils ne veulent pas être des « singes » !Un autre producteur-exportateur de Tolga a loué un appartement à 20.000 DA le mois pour ses ouvriers. « En sus de ce loyer, je dépense 30.000 DA environ, pour leur nourriture en un mois, car ils exigent des repas complets et des petits déjeuners royaux. Comme je n'ai pas le choix, je cède », avoue-t-il. Lors de nos virées matinales dans les palmeraies, il nous est arrivé plus d'une fois de voir des grimpeurs « allongés » sous les palmiers alors que la montre indiquait à peine 10h. Que faire pour sauver la récolte des dattes et relancer les exportations de « Deglet Nour » ' Des jeunes rencontrés sur place ont justifié leur refus de faire ce genre de travail. « C'est un travail pénible, moi je ne suis pas un « singe », je cherche un travail permanent et garanti », lance Aymen, qui n'a pas pu décrocher son bac l'année dernière. Mohamed estime que le salaire ne dépasse pas le SNMG et exige beaucoup d'efforts. « C'est un métier à risque, je ne peux m'aventurer pour quelques sous », dit-il. De jeunes Biskris préfèrent travailler dans le transport. « C'est plus rentable » pour eux, l'agriculture, c'est le métier des « anciens ». n N. B.Un autre producteur-exportateur de Tolga a loué un appartement à 20.000 DA le mois pour ses ouvriers. « En sus de ce loyer, je dépense 30.000 DA environ, pour leur nourriture en un mois, car ils exigent des repas complets et des petits déjeuners royaux. Comme je n'ai pas le choix, je cède », avoue-t-il. Lors de nos virées matinales dans les palmeraies, il nous est arrivé plus d'une fois de voir des grimpeurs « allongés » sous les palmiers alors que la montre indiquait à peine 10h. Que faire pour sauver la récolte des dattes et relancer les exportations de « Deglet Nour » ' Des jeunes rencontrés sur place ont justifié leur refus de faire ce genre de travail. « C'est un travail pénible, moi je ne suis pas un « singe », je cherche un travail permanent et garanti », lance Aymen, qui n'a pas pu décrocher son bac l'année dernière. Mohamed estime que le salaire ne dépasse pas le SNMG et exige beaucoup d'efforts. « C'est un métier à risque, je ne peux m'aventurer pour quelques sous », dit-il. De jeunes Biskris préfèrent travailler dans le transport. « C'est plus rentable » pour eux, l'agriculture, c'est le métier des « anciens ».


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