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La réalisation de l'unité de la Protection civile de Boghni accuse du retard



Lancé depuis plus de huit ans, le projet de l'unité de la Protection civile de Boghni, située à l'extrême sud de la wilaya de Tizi Ouzou, n'arrive toujours pas à voir le jour. Selon des sources au fait du dossier, ce retard est causé par de nombreuses entraves liées notamment au statut juridique du terrain sur lequel ce projet devrait être érigé et aussi aux lenteurs administratives.S'il est vrai qu'après la visite du lieutenant-colonel M. Brahim Mohamedi, ex-directeur de la Protection civile de wilaya, en juin 2018, la situation du projet a été débloquée et ses travaux ont repris à une cadence remarquable, il n'en demeure pas moins que sa livraison, prévue pour la fin de l'année 2019, se fait toujours attendre.
"C'est une urgence. Il faut savoir que nos villages sont situés en haute montagne. Ce service est sollicité souvent par notre population, notamment en été et en hiver. Parfois, en hiver, nos concitoyens n'ont pas de moyens pour évacuer leurs malades, notamment quand les routes sont bloquées par la neige.
Nous lançons un appel à qui de droit pour veiller à livrer cette structure dans les plus brefs délais", a déclaré le maire de Bounouh. Contacté, le P/APC de Boghni nous a, pour sa part, expliqué que "cette unité est à 80% d'avancement. Actuellement, l'entreprise est à pied d'œuvre pour achever les travaux d'aménagement". "Nous suivons le projet de près pour qu'il soit livré dans les délais", a-t-il ajouté.
À noter qu'en raison de l'éloignement de cette localité du chef-lieu de wilaya, les secours arrivent souvent en retard en cas de besoin, car les unités de la Protection civile les plus proches sont à Draâ El-Mizan et aux Ouadhias, à quelque 15 km de part et d'autre du chef-lieu communal de Boghni et à plus de 20 km de Bounouh.
À signaler également que les visiteurs en quête de quiétude et de villégiature dans le site de Tala Guilef sont souvent confrontés à des accidents ou à d'autres désagréments, raison de plus donc pour que les secours soient rapprochés afin que les interventions soient rapides en vue de sauver des vies en danger.
Les habitants de la région estiment qu'"il serait utile d'implanter un poste avancé de la Protection civile juste à proximité de l'hôtel El Arz", tant des randonneurs sont parfois pris au piège dans ce massif montagneux du Djurdjura. À plus forte raison, estiment-ils, c'est dans ce massif qu'est situé le site touristique de Tala Guilef, que les autorités disent vouloir réhabiliter.

O. Ghilès


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