Algérie - A la une


Alors que le Canada s'est positionné ouvertement en faveur du mouvement populaire qui s'exprime depuis février dernier, la France continue d'observer une forme de prudence, sans doute pour ne pas prêter le flanc aux interprétations. "Il n'y a pas de chaos dans les rues. Il y a une population qui s'exprime régulièrement depuis le mois de février, notamment les vendredis", a indiqué le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dimanche soir sur la chaîne CNews. Conscient sans doute des conséquences des propos des responsables français lorsqu'il s'agit d'évoquer la situation de l'ancienne colonie, avec laquelle les relations ont toujours été passionnées et plombées par les contentieux historiques, Jean-Yves Le Drian n'a pas dérogé au langage diplomatique. "Et puis, il y a une transition politique depuis le départ du président Bouteflika qui n'est pas simple parce que c'est un grand moment de l'histoire de l'Algérie", a-t-il dit, sans exprimer de soutien, ni à la population ni au pouvoir.Comme lors de ses récentes sorties, il réitère ses v?ux que les Algériens trouvent eux-mêmes la voie du dialogue. "Nous comptons sur le sens des responsabilités des Algériens. Nous pensons que la voie du dialogue doit s'imposer. Il faut que les Algériens trouvent eux-mêmes la voie du dialogue. Ce n'est pas à la France de dire aux Algériens comment il faut faire", a poursuivi le ministre français. À la question de savoir s'il y avait un risque de chaos politique et économique, le chef de la diplomatie française a assuré que, "pour l'heure, la maturité est au rendez-vous". "Pour l'heure, la maturité est au rendez-vous. La responsabilité est au rendez-vous et nous souhaitons que ça se poursuive dans ce sens", a-t-il dit. Cette sortie du diplomate français intervient quelques jours après une rencontre de l'ambassadeur russe à Alger avec le SG du FLN et dont la teneur des discussions, rendue publique par ce parti, a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Le diplomate russe a dû démentir les propos qui lui avaient été attribués par le FLN et selon lesquels il soutenait la "feuille de route" du régime.
Au fil des mois, les capitales occidentales, jusque-là mutiques, se montrent de plus en plus inquiètes et impatientes quant à l'évolution de la situation en Algérie. Nombre de leurs entreprises sont dans l'expectative et font pression sur leurs gouvernements respectifs pour une meilleure visibilité.
Karim K.
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