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La production agricole compromise à Relizane



Des dizaines d'agriculteurs de plusieurs communes de la wilaya de Relizane s'inquiètent et se plaignent du manque d'eau d'irrigation dont ils souffrent depuis des mois.Un fait engendré par une faible pluviométrie et par la réduction du débit, voire de l'assèchement de nombreux puits, qui "hypothèquent nos moissons, fruits et légumes, céréales et plantes fourragères en grevant désespérément nos immenses efforts pour faire prospérer les exploitations agricoles alimentant les marchés de tout le pays", déplorent-ils. Réunis en collectif, les fellahs de Mendès, Oued Slam, Jdiouia entre autres, ont beau signaler cycliquement ce déficit en eau aux autorités compétentes, celles-ci ne semblent pas faire cas de leurs inquiétudes et préoccupations, soulignent-ils. "Les puits actuellement en fonction ne suffisent plus pour répondre à nos besoins en eau d'irrigation. Beaucoup d'exploitations agricoles souffrent de la sécheresse. Là où il nous fallait de 5 à 6 heures de pompage pour remplir les bassins, il nous faut désormais attendre de 4 jours à une semaine pour voir ces bassins remplis d'eau. Les puits de 70 m s'assèchent inexorablement et personne ne semble mesurer l'étendue du péril qui guette nos arbres fruitiers, serres, champs et jardins", confie un agriculteur de cette région, laquelle est réputée pour l'excellence de sa production agricole. Parmi les éléments néfastes qui se sont répercutés sur les terres agricoles, il y avait la grêle et le gel qui avaient menacé la région pendant plus de deux mois consécutifs. "Nous avons besoin de véritables mesures d'aide pour forer des puits albiens, et nous sommes prêts à financer ces projets, pourvu que les autorités nous prêtent oreille, considération et assistance technique", ajoute un autre fellah, qui songe, comme de nombreux autres, à abandonner tout simplement le travail de la terre.
Selon les services de l'agriculture, cette situation qualifiée de catastrophique a suscité la réunion de la commission exécutive agricole dont le président n'est autre que le wali en vue de prendre des mesures appropriées pour atténuer l'effet de la sécheresse sur les agriculteurs.
Ces dispositions se sont traduites par le maintien de l'approvisionnement des aliments de bétail aux éleveurs pour préserver le cheptel. Un autre avantage est envisageable pour les fellahs qui se verraient prolonger les délais de remboursement des crédits contractés (Rfig). Cet avantage touchera au moins une centaine de fellahs.

E. Yacine
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