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« La Prochaine urgence » '



« La Prochaine urgence » '
« S'il n'y a pas d'accord intralibyen, ce sera la victoire de Daech », déclarait, le 22 novembre, Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense. Au moment où les regards de la communauté internationale sont braqués sur la Syrie, la situation en Libye où activent plus de 1.200 milices va de mal en pis. « Elle risque de constituer la prochaine urgence si nous ne lui donnons pas la priorité absolue », prévient Matteo Renzi, le président du Conseil italien.« Nous suivons avec beaucoup d'intérêt le processus de Vienne en ce qui concerne la Syrie et nous sommes particulièrement engagés à ce que cette fenêtre d'opportunité qui s'est ouverte au niveau diplomatique puisse s'élargir à la Libye », dit-il lors d'une déclaration aux côtés de François Hollande à l'Elysée avant de confirmer « l'engagement » de son pays dans une « stratégie globale » contre le terrorisme, sans toutefois préciser le rôle qu'il pourrait jouer.« En Libye, nous devons mettre maintenant en place ce qui est attendu depuis trop longtemps, c'est-à-dire un gouvernement d'union nationale, là aussi, et la sécurisation du territoire, empêchant Daech qui contrôle déjà plus de 20% du territoire de progresser », dit-il. Avec la même stratégie qu'en Irak : l'organisation terroriste contrôle des zones riches en pétrole. L'Italien n'est pas le seul à s'alarmer. Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, aussi. « Si les négociations continuent de bloquer, la Libye devra faire face à la propagation de l'insécurité et de l'instabilité, à une menace accrue des groupes terroristes et à une aggravation de la situation économique et financière ainsi qu'à une crise humanitaire croissante », met-elle en garde invitant les parties en Libye à faire preuve de courage et à se mettre d'accord sur un gouvernement d'union nationale. « L'UE se tient prête à aider le nouveau gouvernement d'union nationale libyen et à lui fournir un soutien financier substantiel de 100 millions d'euros en cas d'accord », dit-elle après avoir annoncé son soutien au nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler.L'Algérie, qui contribue à la résolution du conflit libyen par la voie du dialogue et ?uvre pour l'édification des institutions libyennes et leur renforcement, abritera une réunion le 1er décembre des pays voisins de la Libye (Algérie, Tunisie, Niger, Tchad, Soudan et Egypte). Cette énième réunion va-t-elle mettre ce pays sur les rails de la stabilisation politique ' A défaut, un autre Daech sera aux portes de l'Europe. Selon plusieurs experts qui ont participé jeudi à un colloque sur cette question organisé par l'Université Alger 3, la crise libyenne peut être surmontée. « Contrairement aux crises irakienne et syrienne, où les conflits sont nourris par des dissensions ethniques et surtout confessionnelles, celle-ci est exclusivement politique », disent-ils.




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