La prise en charge des malades en question

Hier matin, lecentre hospitalier universitaire a abrité une rencontre-débat, organisée parl'association des psychologues de la wilaya de Constantine. Le débat, auquelassistaient l'unité psychologique du CHU ainsi que des médecins traitantsexerçant dans cet établissement, avait pour thème «La prise en charge du maladepar l'équipe médicale». Le président de l'association des psychologues soulignequ'il y a un problème actuellement dans la prise en charge du malade: «Si lemalade est correctement pris en charge et convenablement accueilli, les taux deguérison peuvent s'élever jusqu'à 80 %. Par contre, si ce malade ressent unehostilité ou une certaine désinvolture de la part de son médecin ou de soninfirmier, le taux d'échec peut atteindre également 80 %». Le débat s'est doncaxé essentiellement sur ce thème et les participants ont discuté pour trouverles mesures adéquates. A la vérité, si ce malade est mal accueilli ou mal prisen charge, explique-t-on, «il est capable même de refuser la prise desmédicaments prescrits et souvent, il s'adressera à d'autres praticiens,refusant ainsi tous soins ou traitements décidés par un médecin du CHU.» Ils'agit donc de sensibiliser ce malade et lui prouver que son admission ou lessoins prodigués dans cet établissement sont valables et pour ce faire,«l'effort du médecin hospitalier, souligne le Dr Kabouche, consiste à obtenirla coopération du patient par le dialogue et en sachant l'écouter, l'acceptersans aucune condition préalable en qualité de malade, sans aucune autreconsidération». Il s'agit en fait d'un comportement thérapeutique très positifprouvé ailleurs et qui a donné des résultats probants que se sont chargésd'expliquer hier les psychologues versés dans cette pratique de contacts et demise en confiance. Le malade récalcitrant reçu dans ces conditions accepteraplus facilement de collaborer avec son équipe médicale qui le prendra en chargedurant tout son traitement ou son séjour à l'hôpital.