Alger - Adlene Meddi

La prière du maure de Adlene Meddi




La prière du maure de Adlene Meddi
« Il quitta l’immeuble datant des années 1920 pour tomber nez à nez avec la serpentante rue Didouche plongée dans la nuit et la modeste improvisation des lampadaires municipaux. La veille au soir déjà, le brouillard s’était levé. Alger paraissait alors emprisonnée dans une gigantesque fleur de coton. Les commerces avaient fermé hormis les cybercafés, le cabaret Koutoubia, un improbable café-pizzeria ainsi qu’une épicerie cachée au coin de l’abrupt boulevard Victor Hugo. La rue, bordée d’immeubles aux architectures les plus diverses du début et du milieu du vingtième siècle, allait tout droit se crasher sur la place Audin. (...) Djo en était donc là. A l’embouchure. Un point au milieu de trois directions : descendre à droite par la rue Richelieu ou le passage Pichon pour
voir son ami le commissaire Zin, se mortifier en escaladant l’obscurité des escaliers puant l’urine vers Mohamed V et trouver un taxi pour le ramener chez lui ou, tout simplement, continuer tout droit, à travers le désert d’Audin. A cet instant et depuis mille ans déjà, le silence de la ville était criblé de murmures. »





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