Algérie - A la une

La présidentielle de 2014 en ligne de mire ' Djahid Younsi, nouveau secrétaire général d'El Islah


C'est sans surprise, comme nous le prédisions, que le «revenant» Djahid Younsi, candidat unique, a été élu samedi soir secrétaire général du mouvement El Islah, lors du 2e congrès du parti qui a intronisé l'ex-secrétaire général, Hamlaoui Akkouchi, président du conseil consultatif.
Les changements à la tête du parti islamiste, en rupture de ban non déclarée d'avec l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), dont l'expérience malheureuse et non concluante des élections législatives et locales de 2012 incite plutôt à revoir ses plans qu'à persister à revendiquer une alliance éphémère, interviennent à une année seulement de l'élection présidentielle de 2014. Une échéance que va sans nul doute mettre à profit le mouvement El Islah pour se replacer sur la scène politique nationale et (re)lancer par là même son nouveau ex-leader, Mohamed Djahid Younsi dans une course qu'il ne connaît que trop bien pour avoir été de la partie en 2009.
Le secrétaire général sortant, plébiscité lui aussi à la tête d'un nouveau conseil consultatif composé d'une centaine de membres, et dans une déclaration faite hier au Temps d'Algérie, développe plutôt une autre analyse même s'il place 2014, comme année charnière au cours de laquelle le changement «raté» de 2011-2012 devrait se concrétiser. «Le changement opéré à la tête du parti obéit au souci démocratique.
Le congrès s'est déroulé dans les meilleures conditions possibles», insiste Akkouchi plaçant la restructuration du mouvement en tête des priorités. L'autre priorité réside pour lui dans la nécessité d'investir toutes les forces vives du pays, notamment «les partenaires politiques, dans la perspectives des échéances à venir» qu'attendent les Algériens avec impatience. Hamlaoui Akkouchi dira que l'élection présidentielle de 2014 n'a pas du tout été évoquée lors du congrès. «Ce qui nous importe pour l'heure, c'est la stabilité du mouvement, mais nous sommes en train de planifier l'avenir», a-t-il dit, ajoutant que dans la déclaration de politique générale du parti il était question de perspectives et du futur «immédiat».
Ce qui revient à dire que les échéances électorales à venir sont en ligne de mire. Pour ces «perspectives», qu'il n'a pas voulu développer, Akkouchi dira cependant que le mouvement El Islah poursuivra son alliance avec d'autres partis politiques, comprendre dans le cadre de l'AAV, en dépit des débâcles électorales et de quelques autres «malentendus», alors que les responsables des deux autres formations politiques (MSP et Ennahda) n'ont pas assisté au congrès de leur «partenaire».
Quoi qu'il en soit, le mouvement El Islah, dont l'actuel président du conseil consultatif s'inquiète de la menace sur la situation sécuritaire du pays que pourrait induire la guerre au Mali, cherche à redresser la barre et «se doter d'une large base», dira Akkouchi, pour faire face «à tous les défis». Djahid Younsi est présenté comme «l'homme de la situation».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)