Algérie - A la une

La population exige un hôpital de 60 lits


Le décès tragique du collégien Abdelhak Boukarchi a remis la ville de Bouandas au-devant de la scène. Le terrible drame endeuillant une petite famille qui vient de perdre son garçon unique a «poussé» les manques et insuffisances d'une daïra, n'existant que sur papier, à refaire surface.Pour contenir la colère et la déprime d'une population «oubliée» et essayer de répondre aux énormes besoins d'une région mise en quarantaine des décennies durant, le wali de Sétif, Mohamed Belkateb, s'est déplacé, dimanche, à Bouandas où il a été accueilli par une foule nombreuse.
A bout de nerfs, des centaines de jeunes prennent place au parking du siège de la daïra où s'est déroulé, en plein air, un long débat marqué par la nervosité des uns et la colère des autres. Accompagné de nombreux directeurs de l'exécutif, dont ceux de la santé et de l'éducation qui en ont eu pour leur grade, le wali a préféré écouter des citoyens en furie.
«Les responsables de la mort du petit Abdelhak Boukarchi doivent rendre des comptes. Nous demandons le limogeage du directeur de l'éducation et l'inscription d'un nouveau CEM à la place du collège Ali Zermani», tonne un intervenant. «Daïra depuis 1972, Bouandas n'a pas encore un hôpital de 60 lits. A l'origine des nombreux malheurs, ce problème est la principale exigence de la population.
Ne pouvant répondre aux attentes de plus de 60 000 habitants, l'actuelle polyclinique lézardée de partout est un danger pour tout le monde. Nous exigeons le départ de la directrice de la santé qui n'a pas respecté les points consignés dans procès-verbal du 18 octobre 2018. Elle nous a promis une ambulance 4×4, mais point d'ambulance», fulmine un autre. L'inscription d'un hôpital de 60 lits revient sur toutes les lèvres.
De nombreux intervenants pointent du doigt la dépendance de leur daïra vis-à-vis de Bougâa. «Pour payer une facture de Sonelgaz, régler un problème des impôts ou de justice, nous sommes obligés d'aller à Bougaâ où on n'est pas les bienvenus. Cette situation ne peut plus durer.
Ou on est une daïra ou on ne l'est pas», protestent des présents tout au long d'un conclave qui a duré plus de trois heures. Après avoir réussi à calmer des esprits surchauffés, le chef de l'exécutif reprend la parole. «Une fois de plus, je tiens à exprimer mes vives condoléances à la famille du défunt. L'enquête déterminera les responsabilités des uns et des autres.
La situation critique de l'actuelle polyclinique nous oblige à prendre des mesures urgentes. Une enveloppe de 10 milliards de centimes du budget de la wilaya sera consacrée pour la construction d'une nouvelle polyclinique à Izouraren. Je suis d'avis pour la réalisation d'un hôpital de 60 lits. Mais son inscription est du ressort du ministère de la Santé.
Nous allons entreprendre les démarches nécessaires pour exaucer le v?u de la région. Nous avons décidé d'injecter 4,9 milliards de centimes pour le revêtement en gazon synthétique du stade communal. Nous allons aussi prendre en charge, le problème de la décharge publique», a-t-il souligné.
N'ayant pas apprécié le comportement de certaines personnes qui avaient chahuté son intervention, le maire de Bouandas, Mounir Issaadi, a décidé hier de quitter ses fonctions. Pour entériner la démission, le P/APC a convoqué pour lundi prochain l'assemblée communale pour une session extraordinaire.


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