La polyclinique de Aïn Roua sous-équipée

La polyclinique de la commune de Aïn Roua, située à une trentaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Sétif, manque de moyens matériels et humains. Ce déficit chronique compromet une prise en charge réelle des malades de la région et réduit la structure à une salle de soins. En effet, l'établissement dit de santé de proximité ne peut même pas assurer une permanence la nuit. Outre l'absence d'un service des urgences, la structure ne dispose ni d'un service de radiologie ni d'un laboratoire. Pour l'évacuation des patients nécessitant des soins intensifs notamment vers l'hôpital de Bougaâ, la seule ambulance qui existe appartient à l'APC. "Cette polyclinique n'a de structure de proximité que le nom. Faute de ces services impératifs, les riverains de cette localité sont souvent contraints d'évacuer leurs malades vers l'hôpital de Bougaâ, à 15 km", nous dira un habitant. Selon le premier responsable de l'APC, la RN75 qui traverse leur localité, que des milliers de passagers empruntent chaque jour, enregistre quotidiennement des accidents mortels. "Pour une prise en charge rapide et efficace des blessés, la création d'un service des urgences médicochirurgicales est une nécessité. Une ambulance pour la polyclinique pour l'évacuation des malades et des blessés s'impose", ajoutera notre interlocuteur. Pis encore, faute de médecins permanents, les parturientes qui viennent à la maternité après 20h se voient réorientées vers l'hôpital de Bougaâ. Le manque de transport, la nuit notamment, s'ajoute au lot des carences qui pénalisent énormément les chefs de famille qui recourent à chaque fois aux services proposés par des transporteurs clandestins et à des prix irraisonnables. Le premier responsable de l'hôtel de ville n'a pas manqué d'ajouter que la DSP (direction de la santé et de la population) a été saisie à maintes reprises, malheureusement, en vain.A. L.