La police lance un appel à témoins

L'assassin, activement recherché, est âgé de 32 ans. Il a disparu de la circulation depuis son acte abominable.S'appuyant sur l'article 17, réglementant la loi dans les procédures d'enquêtes, les forces de police au niveau de la wilaya de Constantine, lancent un appel à témoins dans l'affaire relative au crime horrible d'Amira Merabet, âgée de 34 ans qui a été brûlée vive à El Khroub. Le fait est certainement assez rare en Algérie, mais il s'avère une nécessité. La victime avait succombé à ses blessures une semaine après son admission à l'hôpital, alors que l'acte criminel remonte en début du mois de septembre. D'immenses moyens aussi bien humains que matériels ont été déployés par la police pour retrouver le criminel, mais jusqu'à présent sans succès. De l'avis de spécialistes, l'auteur de ce crime horrible a été forcement aidé pour rester loin des yeux. Néanmoins, les enquêteurs de la police judiciaire se donnent à fond dans cette affaire qui a bouleversé les Algériens, petits et grands. L'enquête se poursuit selon des sources policières avec détermination. Aucun effort ne sera épargné pour écrouer le coupable. Il s'agit d'un jeune homme. Agé de 32 ans, ce dernier a complètement disparu depuis son acte abominable. Pour rappel, la jeune femme a été d'abord sauvagement agressée par son assassin. Alors qu'elle se rendait à son travail, Amira a été surprise par ce monstre qui l'a aspergée d'essence avant de mettre le feu à son corps. Sérieusement blessée, elle sera admise en urgence à l'hôpital d'El Khroub, avant que le staff médical jugeant son état gravissime ne décide de la transférer au Centre hospitalo-universitaire de Constantine, où elle sera prise en charge. Mais tous les efforts fournis n'ont pas abouti. La victime rendra l'âme, en expirant son dernier souffle sept jours après le drame qui a eu lieu le 29 août dernier. Selon l'entourage de la victime à l'origine de cette tragédie un différend autour d'un mariage. Les premiers éléments de l'enquête font état que l'assassin est le petit ami de la soeur de la victime, avec laquelle il voulait se marier. Amira avait exprimé son refus du fait de la mauvaise réputation de l'assassin. Ce dernier accusant la victime d'être à l'origine de ses problèmes avec la fille qu'il convoitait, décide de se venger en mettant fin à la vie d'Amira. Le sort tragique de la victime a suscité l'ire des collectifs de défense des droits des femmes. Elles ne manqueront pas d'ailleurs d' organiser des rassemblements à Alger, Oran et Constantine. Pour elles, il est impératif de dénoncer «cette horrible violence qui s'exerce contre les femmes». Les collectifs ont exprimé leur solidarité avec «des fleurs et bougies». Un geste de tendresse pour rendre hommage à cette jeune fille qui ne voulait que le bien de sa famille et surtout pour que son nom et celui de beaucoup d'autres ne soient plus noyés dans l'oubli. Amira reposera en paix le jour où son assassin sera arrêté et jugé convenablement avec une peine qu'il aura bien méritée.