Algérie

LA PLUS GRANDE ORGANISATION PATRONALE ESPAGNOLE A ALGER, Importantes opportunités d’affaires


Le Conseil national consultatif pour la promotion des petites et moyennes entreprises (CNC) conclura dans les semaines à venir un important accord de coopération avec l’une des plus grandes organisations patronales espagnoles qui est Pimec (elle compte 70.000 adhérents). L’annonce a été faite hier par le président du CNC, Zaîm Bensaci, à l’occasion d’une journée d’étude sur «les associations patronales et professionnelles et l’environnement des PME». Une rencontre qui s’inscrit, pour la précision, dans le cadre d’un projet de renforcement institutionnel du conseil avec l’assistance de l’agence espagnole de coopération internationale. En plus d’un échange d’expérience en matière de développement de PME et de renforcement des organisations patronales pour qu’elles puisent exercer un rôle de lobbying, l’accord en question permettra, affirme M. Bensaci, de «promouvoir le marché algérien auprès des hommes d’affaires espagnols». Car, estime-t-il, «on ne peut concevoir une coopération qui s’inscrit uniquement dans le domaine commercial». Un voeu que partage également le directeur du centre international de la fondation Cirem, Joaquim Llimona. L’Espagne, dira-t-il, «croit en une coopération économique euroméditerranéenne et le marché algérien est à exploiter». Ce n’est pas, poursuit le conférencier, toujours facile mais «il vaut la peine». Collant à l’actualité, le directeur de Cirem a relevé «l’absence remarquable» des pays du Sud lors du dixième anniversaire du processus de Barcelone. Pour lui, «le contour de la Méditerranée a besoin des pays du Sud». Le vice-président de Pimec, Ramon Vila, a estimé qu’effectivement le marché algérien recèle d’importantes opportunités d’affaires. Evoquant l’expérience de son pays en matière d’associations patronales, le conférencier a insisté sur l’indispensable autonomie financière de celles-ci si elles veulent faire un travail de lobbying et se positionner en interlocuteur incontournable des pouvoirs publics dans le cadre de l’élaboration de tout projet qui touche de loin ou de près la vie économique et l’environnement des PME: «Pour être une véritable force de frappe, il faut être indépendant financièrement», n’a-t-il cessé de répéter. Du côté algérien, les experts ont, une nouvelle fois, fait état des problèmes que rencontrent les petites et moyennes entreprises. Il s’agit, notamment, de problèmes de foncier et de financement. Le président du CNC qui a appelé à «l’élaboration d’une stratégie de développement des PME», a mis l’accent sur la contrainte liée à l’accès de ces dernières aux crédits bancaires. Il regrette le fait que les banques privées ne financent pas l’investissement en rappelant que 95% des crédits accordés proviennent des banques publiques. Reste à connaître, selon Bensaci, la ventilation de ces crédits entre l’investissement et l’importation dans le cadre des opérations de commerce ! Outre la création de fonds d’investissement, le président du Conseil consultatif pour la promotion des PME a plaidé pour l’instauration d’un marché à terme de devise. Les experts ont, par ailleurs, mis en relief la faible diversification d’activités de ces entreprises et «le déséquilibre flagrant» qui caractérise l’implantation du tissu PME en Algérie: 70% de celles-ci se trouvent au nord du pays (39% au centre, 14% à l’est et 15% à l’ouest).




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