Algérie

La plus ancienne mosquée d'Algérie



La plus ancienne mosquée d'Algérie
Selon des architectes qui en ont fait la présentation lors d'une récente rencontre internationale sur l'architecture arabo-andalouse abritée par la wilaya de Tlemcen, cette mosquée est la première en Algérie. Elle a été bâtie en 671 après J. C. sur un ancien forum romain par le conquérant musulman Abou Mouhadjir Dinar. Elle aurait été le second édifice construit au Maghreb après la mosquée de Kairouan en Tunisie. Cette mosquée est unique en son genre. Son architecture est une stratigraphie des civilisations précédentes allant des traces romaines jusqu'aux arcs islamiques et se terminant par la toiture coloniale. Actuellement, plusieurs parties sont encore enfouies. Les fouilles menées sur le site illustrent toutefois parfaitement la succession des différentes époques qu'a connues la cité. La mosquée est dans un état de dégradation avancé qui nécessite, selon les architectes Boulekroun Yahia et Bouhouhou Chams-Eddine, une protection en urgence. Une étude fut élaborée en 2005, et un budget estimé à 140 millions de dinars lui a été destiné. Pourtant, la mosquée de Sid Ghanem dans le vieux Mila ne cesse de dépérir. Ce patrimoine est en état de quasi abandon. Il n'a connu aucune intervention à ce jour. Aucune mesure d'urgence, ni une quelconque opération de restauration et de mise en valeur de l'ensemble n'a été entreprise. L'étude sus-citée a été élaborée par la Société civile Araba-Bouhouhou avec comme chef de projet, l'architecte Yahia Boulekroun. L'entreprise a procédé à l'élaboration de plusieurs variantes notamment la réalisation de confortements nécessaires à la stabilisation des structures porteuses. A cela s'ajoute la reconstitution des lieux pour mettre en valeur les éléments de la construction qui peuvent témoigner des diverses époques et civilisation qu'a connues ce site. L'installation d'un système d'éclairage étudié mettra en valeur des objets et des éléments architecturaux les plus distingués des lieux. Les architectes plaident la nécessité de créer un complexe archéologique ayant pour périmètre l'enceinte de l'ancienne caserne coloniale. On envisage le maintien des ateliers actuels de poterie et leur mise en valeur ainsi que la création dans la même zone d'un atelier de restauration d'objets archéologiques trouvés sur place ou dans la région riche en vestiges. L'objectif principal de la restauration est la mise au jour des différentes époques qu'a connues le site actuel de la mosquée. Un moyen de préservation d'un pan de notre mémoire collective.





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