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La pièce « Nissa bila malameh » au TRB jeudi



La pièce est écrite par le dramaturge irakien Abdul Amir Shamkhi, adaptée par Rabah Haouadef et mise en scène par Mohamed Islam Abbas. C'est un drame psychologique qui expose des contextes de femmes perdues dans l'Algérie de 2012. Le texte relate l'histoire de trois femmes victimes de viol, dans une société masculine qui dicte ses propres lois. Impuissantes, les victimes sont, pendant de nombreuses années, restées un symbole de la honte. Elles sont punies, pour des péchés qu'elles n'ont pas commis, par une société tutélaire et stéréotypée. Perdues dans les méandres de leurs souffrances abyssales, les héroïnes vivent avec autant d'amertume, de déceptions et de fissures. Un fantôme veut leurs vies et décide de distribuer des chèques de pardon inconditionnels et dicte la trahison comme le seul prix à payer pour rétablir le préjudice moral que les victimes ont subi. Les femmes acceptent-elles le jeu ' La pièce traite de l'actualité brûlante. Mohamed Islam Abbes, le metteur en scène de « Nissa bila malameh », estime que « le terme « raté » est omniprésent dans le langage quotidien des Algériens, mais qu'il prend des proportions inouïes lorsqu'il désigne une femme ». Cela pousse les gens à saisir le sens véritable de ce mot qui avait pris de nouvelles significations avec le temps. C'est ainsi, dit-il, que l'idée de prendre le texte du dramaturge irakien Abdul Amir Shamkhi et de l'adapter avec le présent algérien avait pris naissance. « Ce présent tellement plein de tabous, dont le plus important est celui des viols de femmes et des violences sexuelles. C'est un tabou qui condamne la victime et procure justification au coupable », estime-t-il. Cette pièce théâtrale met en scène des vies tragiques de femmes abattues par l'égoïsme masculin totalitaire. Elle constitue également un appel pour mettre fin à cette culture de préjugés et invite au même moment à s'ouvrir sur ce monde de femmes qui sont, en réalité, nos mères, nos s?urs et nos filles. « C'est une nécessité de réhabiliter ces victimes du passé ou du présent et en même temps d'adopter un comportement communicatif qui dénonce l'intégrisme, l'arrogance et tout esprit limité », conclut-il.
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