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La performance se construit dans le long terme



La performance se construit dans le long terme
La performance d'une équipe nationale des sports collectifs ou individuels se construit dans le long terme. C'est ce que certainement n'ont pas encore compris les responsables du sport algérien, en se servant des anciennes méthodes, en cherchant à faire du nouveau avec du vieux, en nommant à tort et à travers des incompétents à la tête des sélections de jeunes. Pour les techniciens avérés, «c'est dans des compétitions de haut niveau que les jeunes font leur apprentissage. C'est important pour eux de progresser et d'apprendre. Surtout pour des équipes de jeunes en construction. C'est la relève de demain, ils sont appelés ainsi à prendre la place de leurs ainés. Toutefois, quant on va en compétition, on tient à rassurer sur l'objectif de défendre ses chancesjusqu'au bout. On va aller pour jouer crânement ses chances. On doit se rendre pour faire un bon résultat». Les jeunes y seront certes pour apprendre, mais ils y seront aussi pour faire un bon tournoi. Le groupe doit être bien géré, satisfait du travail effectué par le coach et le groupe doit être très réceptif. Nonobstant, le long travail effectué par les staffs techniques, les longues périodes de mise en forme à l'étranger, les séries de matchs disputés, le travail n'a jamais payé, particulièrement à un niveau supérieur. L'explication de cette contradiction est simple : bien qu'il soit le seul à toujours être sanctionné, l'entraîneur est loin d'être le seul responsable descontreperformances. Il y en a au moins quatre autres : à commencer par lesfédérations : leur incompétence, leur laxisme, leur manque de communication, l'absence de suivi et d'analyse, retards dans les prises de décisions, etc. Les joueurs : laxisme, absence de motivation, manque de combativité et indiscipline.Le public : n'encourage l'équipe que si elle gagne ; est souvent mécontent du rendement de l'équipe. Comme on peut le constater, le coach n'est pas le seulresponsable des mauvais résultats; c'est pourquoi, le bosnien Vahid Halilhodzic, à qui on souhaite pleine réussite au Mondial-2014, bien qu'il ne soit qu'un arbre utilisé par la fédération pour cacher la forêt des problèmes du football algérien en déliquescence. Les déroutes de cette année est bien évidemment à mettre à l'actif de nos sportifs dans différentes disciplines. Les performances de nos représentants, n'ont malheureusement pas été à la hauteur des espérances et comment ne pas évoquer le manque de combativité, de hargne, de Fighting Spirit et de grinta de nos athlètes lors des compétions internationales en terre étrangère. Ces ratages laisseront un goût amer au mouvement sportif algérien. Il y avait une attente justifiée que la réussite allait être encore une fois du côté des sports collectifs et individuels, aprèsl'émergence d'un certain nombre de talentueux athlètes. On a tous cru, à tort ou à raison, que nos représentants allaient revenir avec au moins un résultathonorable à défaut de médaille au cou. Mais les résultats ne sont ce qu'ils sont et force est de constater que nos sportifs, qui concourraient dans les diverses disciplines, ont eu à faire face à la dure réalité du sport de haut niveau. C'est dommage pour lui compte tenu de son potentiel.Le niveau local est lamentableParlant de l'évolution du sport, en Algérie, les amoureux de toutes les disciplines n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Ils sont unanimes à reconnaître et à être d'avis que le sport en Algérie, chez le jeune surtout, est en nette régression et qu'on court vers le désastre. Dire que dans certaines disciplines où l'Algérie dominait tout ses adversaires, qu'on aurait pu prétendre à mieux, ce n'est définitivement pas le cas car, il faut savoir qu'en face de nous, on se mesurait à ce qui se fait de mieux dans cette discipline. Certes certains athlètes sont des compétiteurs. Ils veulent réellement réaliser quelque chose, malmener et mener la vie dure à leurs adversaires. Mais, il faut être réaliste car les autres sont nettement à un cran au-dessus de nous. Les autres nations sont plus aguerries et donc, elles arrivent à gérer plus facilement leur acquis lors de compétions de haut niveau. On ne peut pas combattre à armes égales. Même la détermination de bien faire et la volonté ne suffisent pas pour gagner. Il faut également faire une préparation de haut niveau, dans des centres spécialisés, avoir beaucoup de matchs de très haut niveau dans les jambes, pour pouvoir rivaliser au moins avec les autres nations qui font du travail selon un organigramme. Pour pouvoir tenir lors d'une grande compétition sportive à l'échelle régionale, continentale ou planétaire, les sportifs se préparent comme des damnés et tous se battent pour décrocher le jackpot. Pour réussir au plus haut niveau, il faut avoir un bon encadrement. Le sport de performance est un sport très exigeant. Les athlètes ont besoin de soutien financier. Il est sûr qu'il y a des valeurs sûres dans toutes les régions d'Algérie et ne demandent qu'à être bien prise en charge. Le sport est un très gros filon, maintenant il faut savoir comment l'exploiter. Il faut la création de centres de formation, des académiessportives, des lycées sportifs et beaucoup plus de facilités au niveau desinfrastructures pour les pratiquants. Il faudrait également un championnat avec un très bon calendrier, fait selon le programme annuel des compétionsinternationales. Ce n'est que de cette façon que la discipline progressera. Il faut aussi organiser des opérations de détections un peu partout dans le pays afin de dénicher des talents. L'ambition était très simple quand un responsable prend les destinées d'une sélection ou d'une structure. Il s'agirait de poserdes actes qui tendent à aller vers le professionnalisme, qui devient plus ou moins indispensable. À ce niveau, il faut faire appel à des compétences étrangères ou des compétences locales, mais de haut niveau. Car ce n'est pas facile d'atteindre le haut niveau. Il faut une discipline, de la rigueur, volonté, persévérance et faire beaucoup de sacrifices. Et le plus important, il faut savoir dans quelle direction avancer. Et bien sûr, la passion est primordiale pour atteindre ces objectifs. Car, on ne va pas au Mondial ou à la CAN ou aux JO comme on va à la pêche !Y. B.




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