Algérie

La Parole de Dieu


La Parole de Dieu «Tout ce qu’il y a d’arbres sur terre se feraient Qalam (plumes) et d’encre se ferait la mer, se grossirait-elle de sept autres mers que ne s’épuiserait pas la parole de Dieu, le Tout Puissant, le Sage».(Loqman, v:27) Le Coran, ici, établit que le discours d’Allah est intarissable, car ce Livre lui-même est contitué des paroles de Dieu le Très Haut. Méditons ici le verset suivant, si nous voulons pénétrer le sens du terme «discours de Dieu» : «Votre création et votre résurrection ne sont pas plus pour Lui que celle d’une âme unique». (Loqman, v:28) Ainsi, toute la création, depuis la genèse jusqu’au jour du jugement dernier, ne constitue qu’un seul énoncé dans le discours de Dieu. Partant de là, ce discours n’étant pas comme les autres, nous devrions l’aborder d’une manière toute particulière. Il nous a été révélé en langue arabe, celle que nous utilisons et comprenons. Il contient la science infuse que Dieu a voulu comprimer ainsi dans son livre. Le sens ne peut donc en être délimité. Le champ sémantique de la parole divine est illimité Tout l’effort que nous aurons investi pour pénétrer la signification du discours coranique et tous les commentaires que nous aurons établis de ses versets et énoncés, ne sont pas suffisants, quelles que soient la science et les capacités des exégètes, pour cerner la signification que Dieu a voulu qu’un discours, un énoncé, un terme contiennent. C’est pourquoi d’ailleurs, le code de bienséance et la modestie veulent que tous les exégètes et la première génération des compagnons dévots, venant au bout de leur commentaire, tout excellent et tout savant qu’il soit, finissent par la formule «La vérité appartient à Dieu seul». En effet, le verset, point de départ de notre article, nous désarme par la grandeur de l’image qu’il nous représente. Il nous dit: «Tout ce qu’il y d’arbres sur terre...». Il s’agit là de toutes les ressources apparentes et cachées de la terre, depuis la création jusqu’au jour de la résurrection. «... Et d’encre se ferait la mer, se grossirait-elle de sept autres mers»: A ce propos, les exégètes savent que le chiffre «sept» n’est point déterminatif et exprime plutôt la multitude indéterminée. Si nous savons par ailleurs que Dieu, qu’il soit exalté, depuis qu’il créa la terre et les cieux jusqu’au jour où il en décidera autrement, cette terre pourvue de ressources de subsistance inépuisables, si nous savons que la quantité d’eau de notre univers est immuable, notre verset nous fera présumer qu’en plus de la mer, qui a ici le sens de richesse aquatique du globe, il s’en trouve des milliers d’autres, et que par conséquent le nombre sept exprime justement ce sens particulier que Dieu a voulu lui donner, en plus de ses effets stylistiques et esthétiques ainsi que la musicalité qu’il ne manque pas de produire. Quelle page contiendrait tous ces sens? Quelle plume serait en mesure de les exprimer? L’univers ou le cosmos a une limite, mais les paroles de Dieu n’en connaissent point. Par conséquent, à la lecture de ce verset, nous ne pouvons qu’exprimer notre perplexité face à la grandeur et à l’immensité de l’image qui se produit en nous une immensité devant laquelle notre cogito et nos arguments ne peuvent que s’ébranler, notre révérence qu’exprimer la grandeur divine. Le discours de Dieu se trouve dans le Coran où justement il est dit que c’est le verbe qui est à l’origine de toute la genèse: «Son ordre, quand Il veut une chose, tient à ce qu’Il dise «Sois et elle est»(Yasin, v:82) On dit que c’est le verbe «sois» qui est à l’origine du monde. C’est bien plutôt la volonté divine; le verbe «sois» n’est que le moyen de mettre à exécution le destin de Dieu qui se trouve être justement son «vouloir». Donc, en réalité, c’est Dieu le Très Haut qui est à l’origine de tout Son destin. Ce n’est là qu’un terme du discours coranique. Qu’en serait-il alors de tous ses énoncés dont on peut certes recenser les unités : mots, noms et verbes, mais dont on serait incapable d’en déterminer la signification qui, elle, appartient en fait à cette science divine infuse et illimitée. A chaque étape de l’évolution, Dieu pourvoit l’homme d’un peu de Sa science dont il fait pénétrer les secrets à certaines de ses créatures comme il est dit dans ce verset : «Il ne vous a été donné de science qu’une part bien infime»(Le voyage Nocturne, v:85). Cette vérité persistera jusqu’au jour du jugement dernier. Quel que soit le degré de connaissance atteint par l’homme et quels que soient les secrets de l’univers qu’il aura pénétrés, la science acquise par lui restera en fin de compte toute relative; Dieu dit en effet : «La terre s’en trouve toute parée et embellie. Les hommes s’en croient les maîtres. Mais nos ordres ont passé là, de jour ou de nuit, et tout s’est trouvé anéanti, comme si jamais culture n’avait prospéré en ces lieux».(Jonas, v:24) Pr. Abdessabour Chahine

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