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La parole aux députés




La parole aux députés
Le Plan d'Action du Gouvernement (PAG) dont la présentation par le Premier ministre Ahmed Ouyahia se poursuit toujours devant les membres du parlement réunis en plénière depuis avant-hier, intervient à un moment où le paysage national est marqué par une dangereuse frilosité. Lié à la mauvaise gestion générale du pays, ce paysage se présente avec ses aspects positifs et négatifs.Ils ont été cernés dans les différents chapitres du PAG révélés ces derniers jours. Bien analysées, les grandes lignes du PAG traduit par le Premier ministre ont laissé apparaître que le peuple algérien était constamment sous le coup d'une invitation sans bornes à une consommation sans frontières. Elles ont aussi démontré que tout ce dont a besoin le consommateur algérien est disponible en quantité sur le marché national, grâce majoritairement à l'importation.. Bien que ses rentrées financières soient limitées à la seule rente pétrolière, l'Algérie consomme en quelques jours la plus grande partie de ses ressources.
Alors qu'elle devait renforcer son indépendance vis-à-vis de l'extérieur. Notre pays commet l'inverse, au point de vouloir nous imposer de rejoindre les rangs des pays connus pour être ligotés à leur sébile de mendiant. Tel que présenté par Ahmed Ouyahia, le PAG propose de construire l'Algérie sur de nouvelles bases. Il comporte diverses formules ponctuant les v?ux des algériens tel que le droit à une justice équitable pour tous et non celle sélective qui permet à des gestionnaires indélicats et des hommes d'affaires du secteur économique privé de ne pas rendre compte des délits qu'ils ont commis.
Dans son plan d'action, Ahmed Ouyahia a prévu le lancement de nombreux chantiers à dizaines de milliards de DA. L'on ne sait pas de quel projet il s'agit ' Il reste néanmoins, que dans un ordre naturel, le PAG se doit d'être accueilli comme un projet à «vivre». Il impose à chacun de descendre des hauteurs éthérées pour passer à l'action «via une union». C'est ce qu'énoncent Ahmed Ouyahia dans les conditions de succès du PAG qu'il a édictées. D'où les interrogations sur ce qui va se passer «entendues dans le milieu populaire et même partisan».
Il est aussi question de ce qui est exigé comme investissements humain, matériel et financier et de ce que ces investissements sont en droit d'espérer en retour. Tel que révélé par Ahmed Ouyahia, le PAG de Ahmed Ouyahia impose aux algériens de mobiliser, durant le quinquennat en cours, d'importants moyens financiers tirés de nos propres ressources. Au-delà du fait qu'ils permettront la création de plusieurs centaines de milliers de postes de travail directs et indirects, ces investissements et mobilisations devraient se concentrer sur des projets phares dans l'industrie, l'agriculture et la pêche.
Quelles sont nos sources de financement ' Des sources privées, des sources publiques, des recettes intérieures...Ce qui suppose, à l'interne, un assainissement de nos finances, une législation favorable à l'investissement. A l'externe, cela nécessitera, le déploiement tous azimuts d'une diplomatie proactive et efficace pour convaincre de la fiabilité et de la solvabilité de notre pays. Il y aura bien sûr d'autres garanties à faire prévaloir telles que celles ayant trait aux gages à donner quant à la sécurité des investissements chez nous et, des assurances, quant à un retour sur les investissement gratifiant.
Ali Seghouani expert en économie estime que : «il est nécessaire d'offrir à nos partenaires étrangers, des garanties quant à la qualité du climat des affaires en termes de procédures administratives et juridiques, prestations et accompagnements des banques, sérénité dans les entreprises, qualité de la ressource humaine ...». En termes clairs, «après des années de gestion sous l'emprise des trafiquants de tout bord, l'Algérie doit démontrer qu'elle n'est pas une jungle, mais un Etat de droit ». Il n'est pas le seul à exprimer sa conviction d'une possible relance de l'économie algérienne.
«Pour ce faire, il faut exiger des compétence, rigueur et patriotisme pour mettre un terme au problème de gouvernance» dira le même expert. Tout autant que des hommes d'affaires compétents, il s'est interrogé sur les moyens de canaliser et orienter les investissements vers leurs destinations respectives, échapper aux pesanteurs socio-culturelles, passer des marchés publics dans les conditions de transparence irréprochables et, surtout, comment assurer un arbitrage constant qui rassure et, un suivi rigoureux qui apaise ' Ce dont a omis de parler Ahmed Ouyahia dans ses interventions limitées au seul PAG.
Pour bon nombre de citoyens interrogés, ce dernier doit être perçu comme un laboratoire de vertus. Pour d'autres, il faut affiner l'expertise et former une conscience du devoir plus exigeante, empreinte de civisme et de patriotisme. C'est la seule manière de s'assurer que l'Algérie sous son nouveau label du PAG sera bien entretenue. Tous nos interlocuteurs des deux sexes, ont exprimé leur espoir de voir une grande Algérie prospère et unie devenir réalité «Concevoir, c'est mobiliser toutes les intelligences autour du PAG dont le succès sera l'?uvre de tous les algériens interconnectés et tendus vers un objectif commun.
Croire, c'est tenir pour certain, au départ, hors de toutes autres considérations, que le PAG, c'est possible. En somme, voir avant de croire, pour retrouver les yeux de l'esprit, croire fortement pour voir sûrement» a affirmé Mme D. Samira une retraitée du secteur de l'industrie.
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