La Palestine adhère à 13 traités de l'ONU

Parmi ces traités, figurent les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, la convention sur les droits de l'enfant, la convention contre la torture et celle contre la corruption. Celles-ci pourraient être effectives le 2 mai. La Palestine est devenue aussi partie prenante aux quatre conventions de Genève et au premier Protocole additionnel, considérés comme des textes fondamentaux du droit humanitaire. « Cette adhésion est un jour historique pour le peuple palestinien », a déclaré Mahmoud Abbas. Les Palestiniens sont attachés en particulier à la IVe Convention sur la protection des civils, qui définit les devoirs de la puissance « occupante ». Cette convention, qui a vu le jour 12 août 1949, s'applique aux territoires palestiniens occupés et à la colonisation juive. Parmi les obligations de la puissance occupante, spécifiées dans l'article 49 de la Convention, figurent l'interdiction des transferts forcés et des déportations de masse ou individuelles, la destruction des biens mobiliers ou immobiliers, sauf si celle-ci est rendue « absolument nécessaire par les opérations militaires » et celle de la modification du statut des fonctionnaires ou des magistrats.Israël gèle le transfert des taxesLes Israéliens tournent le dos aux Palestiniens. Benyamin Netanyahu, le Premier ministre, est passé des menaces aux actes. Alors que Tzipi Livni, sa ministre de la Justice, et maître Yitzhak Molcho, son représentant personnel, discutaient sous l'égide de Martin Indyk, l'émissaire américain, avec Saëb Erakat et Majed Faraj, respectivement chef des négociateurs et chef des services de renseignement palestiniens, pour sauver le processus de paix, il ordonne le gel du transfert des taxes collectées par son gouvernement pour le compte des Palestiniens et la suspension de sa participation au développement du champ gazier au large de Gaza, un projet promu par Tony Blair, l'envoyé spécial du quartette pour le Proche-Orient. A l'origine de ces volte-face : les démarches entreprises par Mahmoud Abbas pour adhérer à 15 agences de l'ONU et traités internationaux. Ces taxes, soit 100 millions de dollars par mois, représentent les deux tiers des recettes de l'Autorité (hors donations étrangères) et servent à payer les salaires. Cet argent servira, selon Netanyahu, à rembourser une partie de la dette palestinienne, en particulier à la compagnie israélienne d'électricité. Ce n'est pas la première fois que le gouvernement israélien a recours à l'arme financière. Il l'a fait en novembre 2012, lorsque la Palestine est devenue un Etat observateur non membre des Nations unies, et en octobre 2011, lorsqu'elle a été admise à l'Unesco L'administration américaine va-t-elle suspendre, elle aussi, son aide financière aux Palestiniens ' Mahmoud Abbas, qui serait dans ce cas « incapable de subvenir aux besoins de l'Etat palestinien?même si les pays arabes honorent leur promesse de lui fournir mensuellement 100 millions de dollars ?, pourrait brandir une menace : dissoudre ce...dernier pour rendre Israël responsable de la gestion de la Cisjordanie. D'autant que les dernières rencontres avec les représentants de Netanyahu n'ont débouché sur aucune soution. Les Américains, qui ne comptent pas s'investir indéfiniment dans ces pourparlers, ont laissé entendre que « les écarts se réduisent » entre les deux parties. M. Indyk va rentrer à Washington dans les prochains jours pour des consultations avant de retourner cette semaine dans la région pour aider les Israéliens et les Palestiniens à surmonter leurs différends. Une mission quasi impossible. Sauf si les Israéliens reviennent à de meilleurs sentiments : libération du dernier contingent des prisonniers, arrêt de la colonisation en Cisjordanie, d'un côté, et acceptation, s'ils veulent continuer à négocier au-delà du 29 avril, d'étendre les pourparlers de paix à l'établissement d'un Etat palestinien avec Al Qods-Est pour capitale. C'est Mahmoud Abbas qui le dit dans un entretien accordé à A-Sharq Al-Awsat.