Algérie - Revue de Presse



Le poète Mohamed Benzama, plus connu sous le nom de Benaïssa, était l?invité, lundi dernier, de « Jalassat ». Un après midi culturel organisé à la salle des conférences « Mustapha Mekki » pour parler, cette fois-ci, de la poésie populaire qui a longtemps bercé la vie du poète, ce Tiareti qui garde en lui cette nostalgie de la ville, ses saints, ses repères mais aussi les joies et les peines d?une vie artistique riche entrecoupée hélas de longues périodes de maladie. Une maladie qui a beaucoup affecté le poète qui vient juste de prendre sa retraite pour se consacrer à l?écriture de son expérience à travers un livre autobiographique et un CD qu?il édita pour la circonstance. En préambule à cette rencontre conviviale, le conférencier, après la découverte d?un film sur Tiaret, a fait redécouvrir cette Cité qui l?a enfanté. Venant de boucler son soixantième anniversaire, le poète a communiqué dans un langage simple sur le chant bédouin authentique qu?il considère comme un « patrimoine populaire commun aux algériens ». La poésie rappela le conférencier, a été « un legs soustrait aux visées des colonialistes » qu?il faudrait préserver. D?inspiration sociale ou culturelle, les « quacidate » de Benaïssa expriment à la fois la mal-vie, la perte des repères, l?exil, la maladie qui l?avait marqué mais aussi l?amour à travers « El Batima ». De longs poèmes qui restent aux yeux du poète des « ressentiments qui ressurgissent des entrailles pour dire toute sa souffrance ». Moments d?intenses émotions où le verbe cru sur fond musical sonore replongea l?assistance dans une profonde nostalgie. Benaissa a rappelé ces processions de femmes qui allaient chaque week-end pique-niquer du côté de « Lalla Abdia », « Sidi Khaled » et enfin vers tout ce qui symbolisait la ville, comme à l?époque de la « Guatara », cette source séculaire aujourd?hui disparue tout autant que « Aïn Eldjenane » ou « Aïn Elkerma ». Composée de quinze qassidate, l??uvre de Benzama a été enrichie d?un CD, « Arsam Tiaret », couronnant la carrière artistique du poète, par ailleurs un amoureux des planches et du luth qui devint membre de la troupe théâtrale « Ennour ».

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