Algérie - Natation

La natation algérienne doit se restructurer : Du potentiel, malgré une faible base de pratiquants



La natation algérienne doit se restructurer : Du potentiel, malgré une faible base de pratiquants
28-12-2008

La natation en Algérie a certainement du potentiel malgré une faible base de pratiquants, qui a atteint, en 2007, 2 550 licenciés pour quelque 50 clubs et seulement 8 piscines fonctionnelles dans les cas les plus favorables, alors qu’un pays comme la France compte 280 571 licenciés, 1 463 clubs et plus de 1 250 piscines. La réussite des nageurs, en particulier ceux évoluant à l’étranger, durant la période 2000-2008, a été le fruit d’un ambitieux projet fédéral visant la restructuration de l’élite et la dynamisation de la performance.
Ce projet consiste à prendre, sous l’entière responsabilité de la tutelle, la préparation de l’élite, des espoirs régionaux et nationaux en s’appuyant sur les grands clubs, les sélections régionales et le placement des nageurs performants à l’étranger. Lors d’une première étape, l’encadrement technique a été confié à deux entraîneurs étrangers, assistés par un staff national. L’accroissement du nombre de piscines à travers tout le pays, a tout de même permis aux différents groupes de la sélection des jeunes talents surtout de bénéficier d’excellentes conditions de préparation avec au menu un entraînement biquotidien en bassin de 50 m (hiver et été), ce qui fut une première. Les projets ont eu le mérite d’inciter les nageurs sélectionnés à la performance par l’entraînement biquotidien en octroyant des bourses pour couvrir les frais de transport, d’alimentation, d’assistance scolaire. Ce plan de restructuration a déclenché le
processus de mise à niveau de la natation algérienne en vue de préparer une équipe de nageurs compétitifs pour les JM 2010. Les bureaux directeurs n’ont pas attendu longtemps pour cueillir les fruits de cette restructuration. Le redressement de la natation
algérienne est aujourd’hui une réalité indiscutable et un précieux acquis. La nouvelle équipe fédérale sera appelée désormais à ne pas s’endormir et à consolider ces acquis en jetant les bases d’un nouveau plan répondant aux exigences de l’accès au haut niveau, intéresser les clubs à la préparation de leur élite, contrôler et favoriser l’exode des nageurs d’élite à l’étranger en leur offrant les moyens adéquats pour atteindre la haute performance au sein des structures nationales. Maatoub Kenza, Azouz Sabrina, Lahmar Karima, M’barek Mahrez, Anis Elkama peuvent nous valoir des satisfactions. Pour préparer une élite de performance, il est question d’améliorer les chronos et de permettre aux jeunes de s’aguerrir davantage afin de mieux intégrer le monde de la natation de haut niveau. Certains athlètes ont dépassé l’âge et ne peuvent plus être performants. Salim Iles, Sofiane Daïd et Nabil Kebbab se sont illustrés maintes fois, Leur abnégation a porté ses fruits. L’enfant d’El Bahia, à la carrière bien remplie, à 32 ans bien consommés, est passé à côté d’un brillant avenir.
Il a été le seul à rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Un pionnier de la natation algérienne qui aurait pu terminer sa carrière en apothéose à Pékin. L’Algérie a perdu une belle tradition de formation de talents. Nabil Kebbab, un talent né comme l’était son frère Lyes, un ancien champion national et ex-entraîneur national et sa sœur, Lilia, championne d’Afrique à... 13 ans, avec ses onze titres de championne d’Algérie, deux records d’Algérie toutes catégories, plusieurs titres de championne arabe et enfin un titre de championne d’Afrique, remporté à Johannesburg (Afrique du Sud). Depuis qu’il est parti en France, intégrant d’abord, et juste pour une semaine, Kebbab commence à se frayer du chemin parmi les grands spécialistes du 200 m NL, du 100 m NL, ceux du 100 m papillon ainsi que le 200 x 4 nages. Malgré les quelques performances aux J.A. et aux Panarabes d’Egypte, les chiffres, sur une échelle mondiale, laissent à désirer. En effet, les athlètes algériens n’ont pas pu afficher de performances éclatantes et ce, malgré la présence de toute l’élite
continentale et régionale. Il faut dire qu’en l’absence de toute structure spécialisée, nos nageurs se préparent à l’étranger. Salim Iles était aux Etats-Unis, Nabil Kebbab et Mehdi Hamama en France, Sofiane Daïd partagé entre la France et l’Afrique du Sud et, enfin, Mahrez Mebarek en Hongrie. Ces quatre écoles, aux différentes méthodes d’entraînement, ont été bénéfiques pour nos nageurs qui se sont illustrés lors des différentes joutes. Il faut également encourager les nageurs du cru et les écoles de formation, dont certaines
ont disparu. Outre la création de piscines, le MJS souhaite donner un souffle nouveau à la natation avec la rénovation et l’extension d’une base arrière pour les jeux Olympiques de Londres 2012. Nous avons un palier à franchir, et pour passer ce cap, les dirigeants comptent, bien sûr, sur les nouvelles infrastructures pour côtoyer l’élite de la natation mondiale. Avec l’ouverture des nouvelles piscines comme celle de Kouba et de Bab Ezzouar, la natation algérienne aura une bonne carte à jouer.
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