Algérie - Revue de Presse

Si la peinture, le cinéma et le théâtre ont persisté dans leur léthargique sommeil pendant l?année 2004, la musique par contre confirme son éveil à Constantine grâce à des rendez-vous de très haut niveau. Il ne s?agit pas encore d?un sursaut de la création mais en matière de spectacle, la ville renoue avec les soirées et les affiches les plus alléchantes. Le public qui a suivi le Festival de jazz organisé au mois de mai peut témoigner de sa satisfaction et de sa surprise quant à la réussite de l?événement. La deuxième édition du Majazz avait été, en effet, un moment fort de l?année, d?abord pour la qualité ensuite pour avoir réconcilier les mélomanes avec leurs plans de sortie. La salle Malek Haddad avait bien affiché « Complet » pour le concert de la clôture. Un fait inédit. Le pari des organisateurs avait été une réussite grâce à la brochette de stars qui a foulé la scène du Palais de la culture. Avec les Belges d?Aka Moon, leader de la scène de jazz contemporain, ceux de Greetings from Mercury, le Brésilien Nelson Veras, les Français de Print ou encore les Algériens Mourad Benhammou et Karim Ziad, la barre ne pouvait être placée plus haut. Le spectacle était assuré, et le public a eu droit à des moments inoubliables. En tant qu?acteur indispensable de l?événement, le public constantinois assistait à la naissance du Festival international de jazz de Constantine. D?autres rendez-vous ont marqué l?année grâce, notamment, au programme proposé par le Centre culturel français qui a repris son activité à Constantine. Mais les dates les plus remarquables auraient été celles qui ont vu se produire sur les planches du théâtre, le grand luthiste irakien Nasser Shamma. Le virtuose du oud avait, en effet, subjugué le public lors de ses deux concerts donnés en primauté à Constantine d?abord en mai, et ensuite en octobre. La cerise sur le gâteau a été son initiative pour la création d?une annexe à Constantine de son école de luth baptisée Beit El Oud et basée au Caire. Une aubaine pour les jeunes qui ouvrent des perspectives prometteuses à l?émergence de talents. Ce travail de longue haleine réalisé avec Shamma est l??uvre de Maya, une école privée qui a osé investir dans ce créneau. Le fait est à souligner par ces temps de sécheresse culturelle et de désengagement de l?Etat dont les structures spécialisées dans le spectacle ne font rien au-delà de la capitale. Le fait est en plus confirmé par l?identité des organisateurs du Majazz, puisqu?il s?agit d?une association appelée Limma, devenue célèbre parmi les jeunes comme chez la population et les autorités de la ville. Limma prépare l?édition 2005 du festival, et c?est la bonne nouvelle pour le public qui attend avec impatience le printemps.


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