Algérie - Revue de Presse

«La Minurso subit des pressions»



Le mandat de la Minurso et les pressions dont elle ne cesse de faire l'objet, ont été au centre de la rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui, organisée hier à l'hôtel «Safir».
Très attendu, le rapport sur le Sahara occidental fera-t-il avancer le dossier et permettre enfin aux populations locales de jouir du droit que leur reconnaît l'ONU de décider elles-mêmes de leur avenir' A l'initiative de la Commission nationale algérienne pour la solidarité avec le peuple sahraoui et du Centre de recherches et d'études stratégiques et sécuritaires d'Algérie, «une rencontre de solidarité et de coordination d'actions communes a été organisée mardi à l'hôtel Safir d'Alger.
Intervenant à la veille de l'examen par le Conseil de sécurité de l'ONU du rapport sur la situation des populations sahraouies dans «les territoires occupés», le forum a vu la participation de nombreux hôtes parmi lesquels des universitaires, des membres de la société civile d'Algérie et de la Rasd, de la présidente de la commission arabe des droits de l'homme ainsi que des membres des corps diplomatiques accrédités à Alger.
Dans son allocution, l'ambassadeur de la Rasd a beaucoup insisté sur la mission de la Minurso et sur les pressions dont elle ne cesse de faire l'objet afin de retarder le processus d'autodétermination du peuple sahraoui.
Après avoir rappelé les souffrances qu'il endure depuis voilà maintenant 37 ans et les violations systématiques des droits de l'homme, devenues son lot quotidien, Brahim Ghalem déplore le black-out décrété par les autorités marocaines aux fins d'empêcher les journalistes et les organisations non gouvernementales d'accéder aux camps.
«Tout se fait dans l'obscurité, loin des médias, des organisations humanitaires et des sociétés civiles», a-t-il déclaré. Relevant au passage que 22 rapports ayant trait à la situation dans les territoires occupés avaient déjà été transmis au Conseil de sécurité de l'ONU, le représentant de la RASD dit attendre beaucoup de cet énième dossier qui devrait baliser le chemin et déboucher sur des élections libres, telles que préconisées par l'ensemble de la communauté internationale, à sa tête l'ONU.
Dénonçant les conditions inhumaines et les nombreux sévices dont sont victimes quotidiennement les prisonniers qui croupissent dans les prisons marocaines, l'ambassadeur de la Rasd a profité de son passage à la tribune pour lancer un appel en direction des peuples épris de paix et des grandes puissances pour qu'ils pèsent de tout leur poids en vue d'assurer la libération immédiate et sans condition de tous les détenus.
Invitée de marque de cette rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui, la présidente de la Commission arabe des droits de l'homme, Violette Dagger, a fait un véritable réquisitoire, dénonçant, elle aussi, les pressions exercées contre les membres de la Minurso et la situation dramatique vécue par les populations sahraouies dans les territoires sous occupation marocaine.
Persuadée que «le temps est venu pour que le peuple sahraoui puisse enfin exercer son droit à l'autodétermination et décider lui-même de son avenir», la conférencière interpelle l'Union européenne, l'Union africaine et les institutions internationales affiliées à l'ONU afin qu'elles agissent et remettent à l'ordre du jour la question du Sahara occidental.


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