Algérie

La Microfinance Formelle Et Informelle En Algerie : Quelle Efficacite '




Les années 80 et 90 ont vu se renforcer et s’amplifier l’intérêt porté au secteur de Microfinance comme outil de réduction de la pauvreté dans les pays émergents mais plus particulièrement dans les pays pauvres. La Microfinance s’est développée sur la base d’expérience réussie, notamment en Asie (Grameen bank au Bangladesh) et en Amérique du Sud (Bancosol en Bolivie), pour de venir une industrie naissante facilitant l’octroi de crédits aux micro-entrepreneurs. Si, dans la plupart des PED, la Microfinance parvient à concilier les objectifs sociaux et économiques et bénéficier d’un cadre législatif approprié, elle peut constituer un moyen efficace de réduction de la pauvreté, et permettre à une grande partie de la population, surtout les couches les plus défavorisées d’accroître ou d’entreprendre des activités génératrices de revenus. Les disparités diverses et les déséquilibres issus de la rigidité du système bancaire (formel) et lourdeur des procédures y afférentes dans un nombre considérable de PED, n’ont pas permis de réduire durablement la pauvreté et d’augmenter les possibilités de choix et les capacités (Sen 1985)des populations les plus démunies. En dehors des banques qui connaissent des limites quant à leur incapacité à gérer une grande masse de microcrédit non rentables, la microfinance apparaît comme un outil de développement économique des populations pauvres non bancarisées et dans emploi, et vise le développement du travail indépendant, du travail à domicile, des métiers de l’artisanat et des autres services. En outre, la finance informelle très répandue dans les PED porte aussi des limites en termes de capabilités, et ne laisse guère le choix aux pauvres de développer leurs capacités individuelles. C’est ainsi que, porteuses de telles initiatives, les nouvelles stratégies internationales de financement et de coopération en vue réduire la pauvreté (DSRP, PPTE ? FRPC ? APD0 ?7%° ? OFFRENT AUX PAUVRES LES CHANCE de contribuer eux-mêmes à leur développement selon une approche bottom-up de self-reliant development (BENHABIB, Ziani 2000, 2002). Dans le cadre de la coopération internationale, les gouvernants des PED, avec l’appui des bailleurs de fonds, cherchent à promouvoir le développement des systèmes financiers décentralisés (SFD), permettant une offre de services financiers adaptés aux populations pauvres. En parallèle, il faudrait envisager la création d’institutions spécialisées de microfinance (IMF) devant être à l’écoute des populations non bancarisées et donc proches d’elles, afin d’identifier leurs besoins en services financiers sans adopter des comportements similaires aux banques classiques.

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