Algérie - A la une

La mercuriale toujours en folie



Les prix des fruits et légumes dépassent l'entendement à l'est du pays. Situation mise à l'actif des grossistes et des intermédiaires.Une virée au niveau des marchés de quelques wilayas renseigne sur un diktat imposé par les grossistes, les intermédiaires et les détaillants. L'impact est inévitable sur le consommateur, lorsqu'on constate les prix affichés des fruits et légumes. Une situation devenue une coutume à chaque occasion. En effet, à moins d'une semaine de l'Aïd El Adha, la mercuriale s'affole. Les espaces de commerce, marchés de gros et de détail à l'est du pays sont bouleversés par la flambée subite des prix des fruits et légumes. Pourtant, il y a une grande disponibilité des produits de saisons aussi bien à Annaba qu'à El Tarf et Guelma. Si le nombre de marchés de détail et hebdomadaires est insuffisant à Guelma et El Tarf, la wilaya de Annaba quant à elle dispose de plus de 20 marchés de détail, de 15 marchés hebdomadaires et d'un marché de gros. Une petite virée aux marchés de gros de ces wilayas permet aisément de constater une explosion de la mercuriale des plus prévisibles. Les propos recueillis ici et là dans des espaces de commerces de gros à Annaba ou à El Tarf encore plus à Guelma, indexent en premier lieu, le fellah. «La pomme de terre, la courgette ou la salade et tout autre légume ou fruits sont chers, même sur le marché de gros», nous dit-on. «C'est le producteur, c'est-à-dire le fellah qui impose la fourchette des prix, en fonction de laquelle, nous établissons, la nôtre, avec notre marche bénéficiaire, après soustraction des frais de transports et autres», nous explique-t-on. Mêmes opérations de calcul par les grossistes à Annaba et El Tarf. En somme, à en croire ces propos, le fellah serait derrière l'explosion de la mercuriale! Mais qu'en est-il de leur responsabilité dans la spéculation des intermédiaires' Ces parasites qui s'approvisionnent à 50% des marchés de gros, sont responsables à 90% de la flambée des prix des fruits et légumes. C'est pour dire que la responsabilité des uns et des autres est indissociable. Une responsabilité dont le foudroyant impact se répercute directement sur le consommateur.
Les citoyens en ces temps de vaches maigres subissent les coups durs d'une anarchie qui ne dit pas son nom. Situation qui profite aux mercantilistes et commerçants indélicats pour s'en mettre plein les poches, en spéculant sur les prix des fruits et légumes entre autres. Au marché des fruits et légumes du boulevard du Volontariat, sur les hauteurs de la ville, ou au marché couvert Hacène-Harcha, en plein centre-ville, les consommateurs en retournent bredouilles.
Les produits de large consommation sont inaccessibles pour les ménages aux faibles revenus. Ces derniers face à la pomme de terre, la courgette, la carotte et la tomate qui affichent respectivement 90, 100, 120 et 100 DA le kilogramme, sont contraints de réduire leur quantité d'achat.
La même hausse des prix des fruits et légumes, a été enregistrée hier au niveau des marchés couverts et hebdomadaires dans la wilaya d'El Tarf.
La flambée a touché plus particulièrement les légumes de large consommation, comme la tomate. Cette dernière de 100 DA les trois kg a grimpé à 110/ kg. La pomme de terre de 35 DA/ kg se vend aujourd'hui à 70 DA/kg. De même pour les haricots verts qui, de 120 DA/kg ont sauté pour atteindre les 290DA/kg. Tout comme le poivron vert de 40DA/kg il est cédé à 120 DA/kg. Ces prix et bien d'autres ne sont point à la portée du consommateur, qui n'a même plus le courage de regarder les prix des fruits. Ces derniers, de saison notamment, oscillent entre 120DA/kg pour la nectarine de moindre qualité et 350 DA/kg le raisin vert et pas mûr. Mêmes arguments pour ces vendeurs de fruits et légumes de la wilaya d'El Tarf, qui lie la hausse des prix des fruits et légumes à la règle de l'offre et la demande. Mais si les prix ont augmenté à 100% à Guelma et El Tarf, à Annaba, c'est le 200%. Un coup de grâce qui s'inscrit dans la tradition des mercantilistes dans cette wilaya au statut de «république bananière». Cette dernière où des contrôleurs et inspecteurs de la DCP nous diront que le marché répond à l'offre et la demande et qu'ils n'ont aucune autorité sur ces commerçants, excepté le défaut d'affichage des prix. Des prix dictés par l'offre et la demande, l'indisponibilité des produits et conditions climatiques entre autres subterfuges, pour les grossistes, détaillants et autres. En effet, à Annaba tout un chacun argumente comme il le peut. Au marché de gros d'El Bouni, le dévolu de la mafia, impose un monopole aussi vieux que le temps. Pour le commun des mortels, ceci n'est un secret pour personne, tous les mandataires à Annaba obéissent aux règles invisibles de cette mafia.
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