La mention et la moyenne ne suffisent plus

La joie des nouveaux bacheliers s'est vite estompée avec l'arrivée de la rude «épreuve» des préaffectations. Cette première étape des inscriptions universitaires, qui a démarré avant-hier pour prendre fin ce soir à 00h, n'a pas été chose aisée pour les futurs universitaires.En effet, mardi, premier jour de l'opération, le site internet dédié à l'inscription est resté inaccessible pendant plusieurs heures. «Ce n'est qu'à 11h passées de quelques minutes que j'ai réussi à accéder à ma boîte», confie une élève d'Alger. Autre difficulté, ils disent avoir eu du mal à trouver le site de l'Onec. «Lorsque j'introduis le lien qui a été rendu public par le ministère de l'Education, je tombe sur d'autres sites semblables. Il m'a fallu plusieurs dizaines de minutes pour trouver le bon», témoigne un autre bachelier. Effectivement, des liens similaires à celui ouvert par le ministère de l'Enseignement supérieur ont mené les étudiants sur de fausses pistes. «J'ai même paniqué pendant un moment pensant ne pas avoir eu le bon code personnel», ajoute notre témoin encore perturbé par les inscriptions. Bien que ces futurs universitaires aient quelques notions en informatique, cette démarche leur semble «très difficile». D'autant que toutes leurs inscriptions vont devoir se faire sur ce support. Les titulaires du baccalauréat doivent, précise le département de Tahar Hadjar, remplir une fiche de v?ux, attendre leur affectation, valider ou introduire un recours, puis s'inscrire à la faculté d'accueil, le tout se fera sur internet. Seulement voilà, de nombreux bacheliers n'ont pas su accomplir la première étape car jugée «compliquée». Ce qui a fait d'ailleurs le nombre très insignifiant des inscrits au premier jour de l'opération (6% mardi à 16h). Si les universités ont ouvert leurs portes pour accompagner les étudiants dans leurs démarches, beaucoup habitent loin de ces établissements. Du coup, quelques chanceux se sont orientés vers des cybercafés pour se faire aider par des informaticiens. Hier matin, deuxième jour des préaffectations, le taux des inscrits à atteint les 20%. Toujours très faible. Selon le chargé de communication du ministère de l'Enseignement supérieur «cela fait dix ans que nous procédons aux inscriptions de la même manière. Comme chaque année, le premier jour enregistre un taux très faible d'inscrits, mais au bout du troisième jour, la totalité parvient à s'inscrire».Possibilité de s'inscrire en septembre?La totalité ou presque, puisque, ajoute-t-il, seulement 1% des bacheliers n'accomplit pas et/ou ne finalise pas sa préinscription en ligne. Ces derniers, a rassuré notre interlocuteur, peuvent toujours se présenter avec un justificatif au mois de septembre pour rattraper leur retard. Cependant, ces étudiants auront-ils la possibilité de postuler pour les filières de leur choix ou seront-ils orientés vers des facultés qui disposent de places pédagogiques. A ces interrogations, le chargé de communication du ministère de l'Enseignement supérieur explique que si le postulant détient la moyenne exigée par la faculté choisie il y sera orienté, probablement. Car, comme mentionné sur la circulaire relative à la préinscription et à l'orientation des titulaire du bac, «tout bachelier n'ayant pas accompli et finalisé sa préinscription en ligne dans les délais impartis, perdra toute possibilité de s'inscrire dans une filière de son choix».