La mendicité explose

Femmes, enfants et hommes de tous âge. Algériens, Syriens et Africains? s'il y a bien un phénomène qui foisonne remarquablement, en ce moment, dans la ville des mimosas, c'est bien la mendicité.C'est un fléau qui bat son plein dans les rues, cafétérias, restaurants, mosquées, hôpitaux, devant les immeubles et même parfois du porte-à-porte. Plus bizarre encore, certains hommes sont bien habillés et en parfaite santé, pouvant facilement trouver un travail, mais visiblement ils y trouvent leurs bénéfices plus que dans toute autre activité. «Ça devient insupportable et le pire c'est qu'ils utilisent des enfants, qui, parfois, sont pieds nus, dans le froid, ces gamins méritent d'aller à l'école. Il faut que l'Etat protège ces enfants», nous a déclaré une citoyenne. D'autres nous confient qu'il y aurait des réseaux contrôlés par des mafieux qui déposent, tôt le matin, femmes et enfants dans diverses places publiques et les récupèrent à la fin de la journée pour rafler la recette du jour. Interrogé sur ce sujet, la police nous a confirmé qu'aucun réseau n'a été repéré et que cela n'est que spéculation. A la DAS, nous avons appris qu'en 2015, 65 personnes ont été recensées dont 55 dans la ville et 10 dans les autres communes. Pour le premier trimestre 2016, une vingtaine de personnes ont été enregistrées dans la commune de Mostaganem. A noter que ce recensement n'inclut pas les Syriens et les Africains, lesquels viennent des wilayas voisines et ne résident pas à Mostaganem, selon la même source. Ces mendiants sont bien organisés et chacun a son propre territoire. Les Africains, qui viennent d'Oran tous les jours, ont leur territoire à Zeghloul, où les voitures s'arrêtent au feu rouge. Les Syriens, majoritairement des femmes, sont plus présents près des mosquées et des hôpitaux.