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La mendicité comme seule ressource



La mendicité comme seule ressource
La capitale des Hauts-Plateaux n'est pas épargnée par ce nouveau mouvement migratoire qui touche les quatre coins du pays. On voit désormais partout en ville, et notamment près des carrefours et aux abords des mosquées, de nombreux réfugiés venus des pays du Sahel, surtout du Niger. A toute heure de la journée, ils arpentent les rues du centre-ville et des cités de la périphérie. Un petit village, constitué de tentes de fortune regroupant surtout des Maliens, est apparu à proximité de la station de transport de voyageurs (ex-SNTV). Ils sont des dizaines à s'être installés sur un terrain vague sans aucune commodité. Le flot de ces personnes livrées à elle-même ne tarit pas. Il ne fait qu'augmenter comme on peut le constater de visu. La mendicité est la seule activité à laquelle s'adonnent ces malheureux qui, pour la plupart, disent fuir la misère.. Beaucoup harcèlent les automobilistes obligés de s'arrêter dans le flot de la circulation. Ils n'hésitent pas aussitôt à tendre leurs mains ou des sébiles pour quelques sous. Des familles entières sont assises à même le trottoir et attendent le geste d'une âme charitable. Plusieurs citoyens nous ont confié qu'ils éprouvent une peine pour ces réfugiés, notamment les enfants qui vivent dans une telle détresse. Ils leur viennent en aide en offrant tantôt des denrées alimentaires, tantôt des billets ou des pièces d'argent.La gêne et la compassion« On les voit même dans les magasins. Dernièrement, une petite fille est entrée demander des sous et n'a pas arrêté de me suivre. Le vendeur ne pouvait pas la faire sortir. Je comprenais parfaitement son embarras. Ces enfants ont vraiment besoin d'aide, il faut faire quelque chose », nous a confié une dame. Cette situation peut s'avérer parfois dérangeante. Elle met de plus en plus de nombreuses personnes dans la gêne. Elles sont partagées entre un sentiment de compassion, un devoir de solidarité et la crainte de voir perdurer le calvaire de ces personnes qui ne doivent plus être dans la nature.« Personnellement, je sympathise avec eux, mais il faut quand même trouver une solution, surtout s'ils sont malades. Avec l'hiver qui arrive, cela ne va pas être facile et on ne peut vivre ainsi. »Ces SDF qui ont fui la violence multiforme qui ravage le Sahel ne peuvent éternellement être sans ressources et livrés à la rue.





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