La mémoire collective revisitée

L'ouverture, ce dimanche après-midi, du mois du patrimoine a permis aux visiteurs du site où la manifestation est domiciliée, la garnison militaire romaine en l'occurrence, de remonter le temps jusqu'aux périodes préhistoriques de la région à travers l'exposition concoctée pour la circonstance.Des objets d'art anciens, des effets vestimentaires ou de literie du terroir, des spécialités culinaires disparues ou sur le point de l'être, des photos datant du début du 20ème siècle et des objets d'archéologie témoignant de la profondeur culturelle et historique de la wilaya ont été exposés au musée à ciel ouvert de la ville romaine.«Notre mission est de préserver le leg des ancêtres et le porter aux générations actuelles», nous dira Mme Boutaffoussa Messaouda, animatrice d'un pavillon d'ustensiles de cuisine et d'objets rares. «En voyant, aujourd'hui, les lampes utilisées par nos aïeux, on mesure mieux la distance que nous avons parcourue depuis ces temps anciens et nous donne une idée bien claire sur le mode de vie de ceux qui nous ont précédés», ajoute notre interlocutrice.Les trésors archéologiques de la vieille ville ont été également mis en valeur par un autre artiste spécialisé dans les ?uvres d'art à base de céramique. Hocine Rkioua, c'est de lui qu'il s'agit, à réussi à reproduire en copies miniaturisées, mais avec une précision mathématique et une touche esthétique irréprochable, les monuments du Vieux Milev, tels que la fontaine romaine, le mur byzantin et les habitations de l'antique cité. «Dans leurs dimensions réduites, ces ?uvres sont transportables.C'est ce qui nous permet de las porter partout afin de les faire connaitre aux gens», expliquera-t-il. Signalons que les spécialités culinaires traditionnelles et les costumes qui étaient en vogue dans la région durant les siècles passés ont bénéficié également de l'intérêt des concepteurs de la manifestation et du public qui s'est déplacé dans la vieille ville.