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La méfiance devrait être de mise



La méfiance devrait être de mise
Un camionneur, revendeur d'eau potable a été pris en flagrant délit de pompage d'eau aux abreuvoirs destinés aux animaux et bêtes sauvages dans la forêt de l'Akfadou.«Alors que nous étions en pleine sortie dans le massif forestier de l'Akfadou, au lieudit Aguelmime abarkan (le lac noir) à 12km du chef-lieu Adekar. La halte que nous avions observé au niveau de l'ancienne maison du garde champêtre, à proximité d'une source d'eau potable et glaciale de nature, nous avons constaté amèrement la présence d'un camion muni de citernes, sans doute un marchand d'eau, pomper l'eau pas directement de la source mais du bassin à ciel ouvert et plein d'ordures et d'insectes, servant d'abreuvoir aux animaux», écrivait un visiteur des lieux sur sa page Facebook. Une manière à lui d'alerter les consommateurs sur les dangers de la consommation de l'eau distribuée par les revendeurs dont la majorité ne détient pas d'autorisation et par ricochet pas contrôlée par les services d'hygiène. Ce commerce fructueux et très répandu notamment en cette période de l'été se pratique en toute impunité. Le cas de ce camionneur pris en flagrant délit devrait inciter les pouvoirs publics à réglementer ce commerce pour protéger le consommateur des risques sanitaires pouvant engendrer des décès et des intoxications. La vente d'eau potable par camion est devenue ces dernières années un véritable filon. De jeunes propriétaires de camions, qu'ils équipent de citernes, puisent de l'eau des sources de Toudja, d'Adekar, de l'Akfadou et de Yakouren, pour approvisionner notamment les habitants des villes. Ces camionneurs sont à l'affût de la moindre source afin de remplir leurs citernes «d'eau de montagne» et la livrer pour 50 DA le jerricane de 20 litres. Si ces livreurs rendent un énorme service à la population des villes et villages de la vallée de la Soummam, la qualité de l'eau livrée reste cependant douteuse. Comme l'a dénoncé le Facebookeur, nombreux sont ceux qui ne se soucient guère des conditions d'hygiène et du respect des normes. La demande est si forte en ces temps de chaleur que les «professionnels» de ce commerce franchissent allégrement le pas vers «l'irréparable» en remplissant carrément leurs citernes à partir des bassins où s'abreuvent également les animaux sauvages et le bétail sans pour autant oser traiter un tant soit peu ce liquide précieux qu'ils livrent directement à la consommation. Ce commerce est ouvert à tous, bien que la réglementation oblige les livreurs d'eau à se conformer à la réglementation qui commence par une autorisation préalable délivrée par les services communaux, dont l'usage des citernes en plastique non conformes aux normes d'hygiène sont interdites et doivent être remplacées par d'autres.. Dans la réalité, on ne voit que ces citernes en plastique. Un premier signe qui devrait inciter les services de sécurité à procéder au contrôle. On n'en est pas encore là. Le malheur des uns, fait le bonheur des autres. Le gain facile à tout prix et tous les coups sont permis,sans en avoir la moindre conscience. Le commerce marche bien. L'eau étant rationnée à travers tout le territoire national, dans certains villes et villages, l'eau se fait rare dans les robinets. Elle ne coule qu'une heure tous les 15 jours. Cela explique la prolifération de ce commerce et autant de citernes sur les balcons et les toits.





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