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La méfiance des syndicats



La méfiance des syndicats
Une réunion entre le ministère et les syndicats est prévue aujourd'hui dans le cadre de la préparation de la conférence sur l'enseignement secondaire qui se déroulera les 25 et 26 juillet.Les syndicats autonomes du secteur de l'éducation nationale n'ont pas encore formulé de propositions concernant la charte d'éthique et de stabilité du secteur que compte leur faire signer la tutelle. Une réunion entre le ministère et les syndicats est prévue aujourd'hui dans le cadre de la préparation de la conférence sur l'enseignement secondaire qui se déroulera les 25 et 26 juillet. Celle-ci est considérée par les représentants des travailleurs comme un prélude au rendez-vous fixé par la tutelle pour la conclusion du pacte autour de la charte d'éthique et de stabilité dans le secteur. Les représentants des travailleurs de ce secteur semblent pas encore prêts pour la réunion annoncée par la ministre pour la semaine prochaine.Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a programmé un débat sur le projet du ministère de l'Education nationale, qu'il soumettra à ses adhérents durant son université d'été qui se tiendra du 25 juillet au 5 août à Oran. «Nous discuterons des points contenus dans le projet du pacte remis par la tutelle aux représentants des syndicats autonomes en avril dernier», explique Idir Achour porte-parole de cette formation syndicale.Mais les premières impressions des adhérents du CLA «tendent vers le refus», révèle le même syndicaliste qui argumente ses propos par le fait que «l'essence de l'activité syndicale est la revendication», et que «le texte de Mme Benghebrit sonne comme une restriction de l'activité syndicale à travers la limitation du droit à la grève», soutient le porte-parole du CLA. Pour ce dernier, les négociations avec le ministère sont généralement motivées par des revendications socioprofessionnelles et «provoquées» par des débrayages qui ne doivent pas être suspendues par un pacte.«Nous craignons que cette charte tue la négociation», déclare M. Achour qui préfère laisser les instances du syndicat se prononcer de manière plus officielle sur ce projet à l'issue du rendez-vous estival précité. La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), affiliée à l'UGTA, considère que le texte présenté par le ministère de l'Education nationale «doit être revu». La tutelle «doit d'abord être regardante sur les intérêts des travailleurs», insiste M. Chabekh, président de la FNTE, qui considère que «la copie doit être revue et enrichie par les propositions de tous les syndicats du secteur».Et d'ajouter que «la conférence qui sera consacrée à ce projet permettra certainement de rattraper les insuffisances du texte». Le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest) a prévu une conférence nationale de ses représentants pour exprimer sa position sur la question. De même pour le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) qui n'a pas encore exprimé sa position.L'avant-projet de pacte d'éthique et de stabilité du secteur de l'éducation remis en avril dernier aux syndicats rappelle les engagements de l'Algérie pour la protection des droits de l'enfant et les conventions internationales ratifiées. Le texte tel que proposé par le département de Nouria Benghebrit stipule que le droit à la grève «ne peut être exercé qu'une fois que les autres recours ont échoué». Le texte a été proposé suite aux grèves répétitives qu'a connues le secteur ces dernières années.





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