Algérie

La maîtrise de l'information, un enjeu majeur




Pour l'organisateur, il s'agit «de jeter un regard prospectif sur les décennies à  venir, car dans la compétition internationale actuelle, la capacité de l'entreprise à  développer et valoriser les bases de connaissances stratégiques, autrement dit maîtriser l'information, constitue un avantage concurrentiel décisif et durable. L'information joue un rôle fondamental également pour les Etats». Engagement de fond ou simple discours '
Pertinente question qui interpelle les organisations, les entreprises et les institutions. Jean-Marie Leclerc, directeur général du Centre des technologies de l'information (CTI) de la République et du canton de Genève, est allé droit au but en parlant de l'administration de demain : «Elle faisait venir le citoyen avec une mentalité de pouvoir alors que maintenant, c'est elle qui doit aller vers le citoyen qui devient un partenaire de la création de valeur et qui a quelque chose à  dire. On assiste à  un changement de paradigme.
Il faut passer du principe de rétention de l'information à  celui de la donner dans un espace. Il faut travailler dans le sens d'un processus de transformation.» Pour lui, il s'agit de commencer par mettre les prestations de base en ligne (autorisation de construire, papiers administratifs) et créer un groupe spécialisé d'aide au changement.
Selon M. Leclerc, il ne faut pas que l'administration s'isole. La réforme de l'administration doit d'abord s'organiser en fonction des attentes des citoyens qui n'est pas seulement une réforme de structure, mais qui est d'abord un changement d'état d'esprit. L'administration est parfois trop refermée sur elle-même et beaucoup la considèrent comme une forteresse distante, voire inaccessible. L'administration de demain, c'est aussi une vision nouvelle de l'autorité, qui passe par plus de transversalité. L'Etat ne doit plus àªtre un ensemble de citadelles séparées. L'expert suisse insiste pour faire passer un message : il faut que nous sortions du modèle hiérarchique ancien. Il faut travailler en réseau pour améliorer l'adéquation entre les compétences et les attentes. Anys Boukli, directeur général à  Sword (un groupe suisse qui propose des applications métiers à  fortes valeurs ajoutées aux plus grandes sociétés à  travers le monde), a affirmé qu'il faut considérer la crise comme «une opportunité de changement. Un nouveau phénomène, une tendance sociétale a vu le jour : le grand public devient un acteur dynamique». Il évoque une citation de Gartner : «Entre 2007 et 2012, la majorité des technologies qui seront adoptées par les entreprises trouveront leur origine dans le marché grand public.»Â  Le e-gouvernement est passé de sites de gouvernement au portail et se fera de plus en plus via des intermédiaires spécialisés (banques, agrégateurs, communautés). «L'action publique ne s'est jamais mesurée uniquement en termes de rendement financier. Les initiatives en matière de e-gouvernement agissent aussi bien sur des objectifs politiques tangibles et intangibles», a conclu M. Boukli.
 

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