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La loi «rejetée» par la population est «sans crainte»


Ce nouveau projet de loi sur les hydrocarbures a réuni, dimanche, des milliers de manifestants devant l'hémicycle de Zighoud Youcef, qui protestaient contre l'adoption de cette nouvelle loi, scandant des slogans comme «le pays n'est pas à vendre», insinuant que ce texte de loi est mis en place pour servir les intérêts des compagnies étrangères «en vue de permettre la pérennité du système politique actuel». En effet, en quelques semaines, ce projet a «fait couler d'encre, il est le centre de polémiques chez les citoyens, et même chez la sphère politique. Le premier concerné par ce débat, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, s'est voulu, dans sa dernière sortie médiatique, avant-hier à Sidi Bel-Abbès, être rassurant quant au contenu de ce projet de loi.En effet après son discours qui a provoqué, la semaine dernière, un tollé où il assurait que ce texte de loi a été établi après des «concertations avec des entreprises étrangères», il a tenté de faire un pas en arrière, lundi, dans le but de calmer les esprits. De sa visite de travail dans la wilaya citée précédemment, le ministre a rassuré que «le projet de loi sur les hydrocarbures approuvé par le Conseil des ministres est le fruit d'expertises nationales à cent pour cent», mentionnant qu'il ne représente aucune crainte sur l'économie nationale.
En effet, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de sa visite d'inspection à des infrastructures de son secteur, le ministre a déclaré que le projet de loi sur les hydrocarbures est le fruit de coopération entre experts algériens du ministère de l'Energie, de Sonatrach et des agences de valorisation des hydrocarbures et de régulation des hydrocarbures, qui conçoit la préservation des richesses d'Algérie.
«Les experts ont pris en considération dans l'élaboration de ce projet de loi, la préservation de la souveraineté nationale et de la règle 51/49 et le droit de préemption pour atteindre l'objectif visant à valoriser le partenariat dans ce domaine», a-t-il souligné. «Le projet de loi sur les hydrocarbures préserve l'intérêt de l'Algérie et des Algériens en premier lieu en vue d'augmenter et de renouveler les réserves nationales en carburants dont 60 % sont consommés non obstant la satisfaction la demande accrue et l'adaptation à la dynamique que connaît le pays et à la croissance économique en offrant des moyens financiers avec les recettes des hydrocarbures», a encore soutenu Mohamed Arkab, qui a indiqué que le marché de l'Algérie en matière de pétrole et du gaz existe et qu'il faut fournir les quantités permettant de concrétiser des partenariats.
«La poursuite des investissements dans ce cadre permettra la gestion d'autres secteurs», a ajouté le ministre qui a inauguré, lors de sa visite dans la wilaya, la centrale électrique à Dhaia au Sud qui produira, à travers les plaques photovoltaïques, 12 megawatts.
A cette occasion, il a valorisé la qualité des travaux de cette station leader qui contribuera à renforcer le réseau électrique après sa mise en service. Mohamed Arkab a déclaré que cette station est parmi les seules qui distribuent l'électricité sur 60 km du réseau de haute tension, saluant l'effort déployé dans la maîtrise totale des techniques sans relever de panne depuis sa mise en exploitation.
En visitant l'unité de production des panneaux solaires de l'Entreprise nationale d'industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel-Abbès, le ministre a annoncé qu'un contrat de partenariat sera signé avec Sonelgaz pour la réalisation d'une première centrale en vue d'encourager la production locale, tout en valorisant les capacités de l'ENIE dans la maîtrise des technologies modernes. Mohamed Arkab a inspecté également le projet de la station Naftal dans la zone industrielle du chef-lieu de wilaya où il a souligné que cette station contribuera à renforcer la capacité de stockage des produits pétroliers de 7 jours à 30 jours après la réception du projet prévu en mars 2020.
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