La LNEA ferme des cités U pour filles

A croire le communiqué rendu public par la ligue nationale des étudiants algériens (LNEA), rien ne va plus dans les cités universitaires pour filles Bouakkal à Batna.La restauration laisse à désirer, en plus du manque d'hygiène, notamment dans les salles d'eau, l'absence d'éclairage, l'insécurité, les mauvaises prestations dans les transports, l'exiguïté dans les chambres (occupées par six étudiantes chacune) et la mauvaise gestion que les protestataires qualifient de régionaliste, bureaucratique et politicienne. Sur un autre plan, le même communiqué porte des accusations très graves à l'encontre des agents de sécurité, pour harcèlement sexuel. Cette situation a poussé la LNEA, à fermer les cités en question.Lynda Merabet, directrice et membre de l'APW, que nous avons rencontrée, semblait très sereine. «D'abord, cette action intervient au lendemain de la rentrée. Les étudiantes reviennent à peine des vacances et l'organisation aurait pu dialoguer avant d'engager l'action», nous déclare-t-elle. « L'organisation estudiantine a enfreint la loi en fermant les cités», poursuit-elle.A l'issue de l'action entreprise, lundi dernier, les représentants de la ligue ont été reçus par Lynda Merabet et ont discuté les revendications contenues dans le communiqué. Les étudiants, selon Chouaib Djerradi, président du bureau de wilaya de la ligue, donnent un délai de dix jours pour que la situation soit améliorée.«Dans le cas contraire, nous aurons recours à des actions d'envergure», a-t-il confié à El Watan. Mais dans toute l'histoire, reste l'accusation envers les agents censés assurer la sécurité et qui, selon le communiqué, pratiquent le harcèlement sexuel ! Est-ce vrai ' La directrice déclare qu'il s'agit d'accusations sans preuves. Le président de la ligue soutient, quant à lui, le contraire et déclare détenir des rapports rédigés par des étudiantes. Voilà une situation qui nécessite l'intervention de la justice pour tirer au clair cette affaire.