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La levée des équivoques


La levée des équivoques
l'intervention du Premier ministre à l'Entv, apparaît à la fois utile et nécessaire.Rapportée aux récentes déclarations du ministre des Finances qui, depuis le perron du Conseil de la nation, a annoncé aux Algériens un réveil socio-économique brutal, l'intervention du Premier ministre à l'Entv, apparaît à la fois utile et nécessaire.Utile parce que, depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, la rue bruit de mille rumeurs, aussi inquiétantes les unes que les autres, sur les retombées de la crise pétrolière. Nécessaire parce que d'autres sujets agitent la scène politique qui dénotent un certain malaise, sinon un malaise certain, de nature à rendre coi parties politiques et opinion publique, en ces temps de haute incertitude. Donc, il faut rassurer, calmer les angoisses et aller au déni des supputations les plus aventureuses qui ont concouru, ces temps derniers, à accompagner les bourrasques hivernales et les sautes d'humeur géologiques d'une terre assise sur une plaque tectonique en proie à l'attrait du continent voisin.Avec le verbe et l'élan coutumiers, Abdelmalek Sellal a développé des arguments susceptibles de tranquilliser et, même, de lever les équivoques sur les enjeux réels que vit le pays, affichant la volonté du gouvernement d'en prendre, enfin, la juste mesure. Tout en confirmant la réduction des importations, Sellal a révélé que des importateurs de médicaments imposent des prix comme bon leur semble, sans évoquer les sanctions envisagées par l'Etat, face à cette grave atteinte à la santé de la population.Il a, ainsi, parlé de la crise induite par la chute du prix du baril, nécessitant la mise en oeuvre d'une politique de rigueur qui ne signifie pas, pour autant, l'abandon des grandes lignes du plan de développement en cours. Etayant le programme de réduction des importations, il a écarté l'idée que des domaines sensibles comme l'Education ou la Santé puissent faire l'objet d'une restriction budgétaire quelconque. Mais c'est sur la question du gaz de schiste que cette sortie médiatique était attendue, tant la communication a fait largement défaut aux instances étatiques, obligées de parer au plus pressé et de se laisser suppléer, à leur corps défendant, par des personnalités et des partis qui n'ont pas forcément le même angle de vision. Pour les 15 ans à venir, nous avons les moyens de soutenir notre économie qui doit cependant s'adapter progressivement à l'économie de marché. Quant au gaz de schiste, il n' y a aucune inquiétude à avoir parce que l'Etat n'envisage pas du tout son exploitation mais il se livre à une opération de sondageLe Premier ministre a visiblement tenté, au cours de cette première dans le paysage médiatique national, de tempérer les idées et les positions, au Nord comme au Sud. Recadrer les messages lancés ici et là, de façon intempestive semble-t-il, en assumant son rôle de «chef du gouvernement» à l'heure des emballées et des atermoiements. A-t-il été convaincant' On le saura dans les jours qui viennent mais, quel que soit le résultat, l'essai en valait la peine.


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