Algérie - A la une

La leçon orwellienne (V)


La leçon orwellienne (V)
Les violences policières sont chose courante au «pays de la liberté». Encore un exemple, parmi beaucoup d'autres : on déplore chaque année 500 morts à la suite de poursuites sauvages auxquelles se livre la police pour arrêter des malfaiteurs présumés, en fuite au volant d'une voiture volée ou non.Pourtant, le délit initial, quand il y en a un, est souvent mineur. Et sur les 500 victimes, un tiers est totalement étranger aux faits et se trouvait tout simplement au mauvais endroit, au mauvais moment. Le système pénitentiaire est probablement le pire qu'on puisse trouver dans un pays développé. Les directeurs de prison y font la loi, peuvent se livrer à tous les abus, à toutes les exactions, sans jamais avoir à en rendre compte. Exemple, Jo Arpaio, ce sheriff de l'Arizona, qui considère que «ses» détenus sont des prisonniers de guerre - on sait comment les Etats-Unis traitent ce genre de prisonniers. Exploitation, nourriture avariée, humiliations, violences, arbitraire...Sachant que de nombreuses ordures du genre Arpaio sévissaient déjà avant le 11 septembre, on imagine ce que peut être le sort de détenus arrêtés en vertu de la «guerre contre le terrorisme». Dans le «pays-phare du monde libre», un habitant sur cent est incarcéré. Près de deux habitants sur cent sont soumis à un régime de «liberté» conditionnelle qui ne vaut guère mieux ; beaucoup se retrouvent effectivement en prison à la moindre vétille. Il est probable que leur nombre grossira dans les prochaines années, au fur et à mesure que les «capacités d'accueil» augmenteront. Avec moins de 5% de la population mondiale, les Etats-Unis détiennent déjà un quart de tous les prisonniers de la planète. Outre cela, la chasse raciale est ouverte depuis le 11 septembre. Au nom du patriotisme, il est désormais permis de se défouler contre toute personne qui, de près ou de loin, a une allure «arabe», donc «terroriste». Et les patriotes en uniforme se doivent d'être doublement vigilants. Les policiers, gardes, employés des compagnies de transport ont appris en quelques heures à reconnaître les individus au «comportement suspect». On ne compte plus les gens arrêtés alors qu'ils voulaient prendre l'avion, le train ou le car. Du jour au lendemain, des millions d'Américains normaux constatent avec effroi qu'ils ont la mine «patibulaire» et que leurs voisins les observent. Et en avril 2003, alors que l'armée US agresse de nouveau l'Irak, les Irakiens vivant aux Etats-Unis et les citoyens américains d'origine irakienne sont soumis à des interrogatoires systématiques. En Floride : les enfants arabes ou musulmans exclus des bus de ramassage scolaire, tandis qu'un prédicateur baptiste peut vomir en toute impunité ses insultes racistes. (à suivre)


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