Algérie

La guerre des mots atteint son paroxysme


La guerre des mots atteint son paroxysme
Les déclarations faites mardi par le grand mufti saoudien, cheikh Abdel Aziz ben al-Cheikh, qui avait déclaré que les Iraniens "ne sont pas des musulmans. Leur hostilité envers les musulmans est ancienne, plus particulièrement envers les sunnites", a déclenché hier une nouvelle salve des dirigeants iraniens avec à, leur tête, le guide suprême Ali Khamenei et président Hassan Rohani. Ainsi, la guerre des mots entre l'Iran et l'Arabie Saoudite est encore montée d'un cran hier avec l'attaque virulente du président iranien Hassan Rohani qui a demandé aux pays musulmans de se coordonner afin de "punir" Riyad pour ses "crimes". "Les pays de la région et le monde islamique doivent coordonner leurs actions pour régler les problèmes et punir le gouvernement saoudien", a lancé Hassan Rohani lors du Conseil des ministres. "Si le problème avec le gouvernement saoudien se limitait au hadj, on aurait peut-être trouvé une solution. Mais malheureusement ce gouvernement, avec les crimes qu'il commet dans la région et son soutien au terrorisme, verse le sang des musulmans en Irak, en Syrie, au Yémen et quotidiennement bombarde sauvagement les femmes et les enfants yéménites", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat iranien a précisé que les pays musulmans devaient coordonner leurs actions pour que "le hadj se déroule" normalement et que "les pays de la région soient débarrassés du soutien de ce régime au terrorisme". L'Iran "ne pardonnera jamais pour le sang versé de ses martyrs" morts au hadj, a-t-il prévenu. En réponse au grand mufti d'Arabie Saoudite, qui avait déclaré la veille que les "Iraniens ne sont pas des musulmans", le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, a écrit sur son compte Twitter : "Il n'y a aucune ressemblance entre l'islam des Iraniens et de la plupart des musulmans et celui de l'extrémisme fanatique que le haut dignitaire wahhabite et les maîtres saoudiens du terrorisme prêchent." Cette crise s'est exacerbée en raison de l'incapacité des deux pays rivaux du Moyen-Orient de trouver un accord sur la participation des Iraniens au hadj, après le choc provoqué par la mort de près de 2 300 personnes, dont plus de 464 Iraniens, dans une gigantesque bousculade au pèlerinage de 2015. Au-delà de la dispute sur le hadj, l'Iran chiite et l'Arabie Saoudite sunnite sont depuis des années engagés dans des luttes d'influence par procuration, notamment dans les conflits au Yémen et en Syrie, et s'opposent sur toutes les crises régionales.Merzak T.


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