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La grève des techniciens maintenue pour le 31 juillet


Le SNTMA a décliné, hier, l'invitation de la DG, estimant que "c'est une man?uvre pour le détourner de son objectif".Malgré son invalidation par l'inspection du Travail, "la grève, prévue pour le 31 juillet à 7h du matin, aura bien lieu", persiste et signe Boutoumi, le président du Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA).
Contacté hier pour commenter la décision de l'inspection du Travail qui a invalidé le préavis de grève, notre interlocuteur a assuré que "rien ne pourra altérer notre détermination puisque nous sommes dans notre droit et dans le respect des lois", avant de poursuivre : "Seule la justice est en droit de nous arrêter et non l'inspection du Travail qui a toujours eu un parti pris puisqu'elle ne nous a jamais répondu, et ce n'est pas faute de l'avoir sollicitée." Courroucé, Boutoumi fait état d'un ras-le-bol général et constate que "la DG n'a, en rien, respecté les accords conclus dans le cadre de la convention collective et nous avons passé plus de six mois à écrire à toutes les parties concernées entre DG, tutelle, inspection du Travail. En vain".
Le syndicat a ensuite entamé les procédures requises comme préalable à l'annonce de la grève, à savoir les écrits, l'AG, le scrutin, le dépôt de préavis et la négociation du service minimum. Et plus décidé que jamais à aller jusqu'au bout selon la volonté de la base, notre interlocuteur nous a confié : "Nous avons décliné, hier, l'invitation de la DG parce que ce n'est qu'une man?uvre pour nous détourner de notre objectif et d'éviter ainsi la protesta sachant que nous sommes dans notre droit. En outre, cette même proposition a déjà été rejetée par l'AG à l'unanimité." Les responsables de la compagnie, de l'avis de Boutoumi, "s'entêtent à aller chercher les réponses très loin alors qu'elles sont contenues dans nos lois et, plus particulièrement, dans la convention collective". À ce propos, force est de reconnaître que la DG fait, déjà, preuve de maladresse pour tenter de désamorcer la crise. Ainsi, en ces termes, le SNTMA est invité à dialoguer : "La réunion a pour objectif de mettre fin à la surenchère corporative." Et comme solution, Air Algérie n'a pas trouvé mieux que de proposer "d'arrêter les modalités d'une opération de benchmarking." Furieux, le SNTMA rétorque : "Comment peut-on nous demander cela alors qu'à la base nos revendications qui sont, entre autres, d'ordre salarial, n'ont jamais été satisfaites, ne serait-ce qu'en partie, comme c'est le cas pour les PNT et les PNC." Et d'expliquer : "Ce n'est pas un refus de notre part d'aller à la table des négociations parce qu'il ne s'agit pas de cela. Mais il se trouve que toutes les plateformes de revendications ont été détournées de leur objectif et remplacées par des solutions inadaptées qui n'ont fait qu'aggraver le déséquilibre salarial." À la question de savoir quelle est la place des passagers dans tout cet imbroglio ' Boutoumi répond : "Pourquoi nous imputer toute la responsabilité. Nous sommes des citoyens algériens qui réclament leurs droits, selon les lois de la République et le respect des accords. Nous pratiquons notre droit syndical en toute légalité. Ce serait injuste de nous tenir responsables..."
Nabila SaIdoun


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