La grève de la SERA, à son troisième jour

Hier et pour la 3ème journée de la grève des 600 travailleurs de la Société des entreprises des routes et aérodromes (SERA), 3 nouveaux éléments sont à signaler. Primo, l'arrivée de l'ensemble des travailleurs des chantiers, même ceux du sud-ouest du pays, pour renforcer la protestation. Deusio, la tenue d'un sit-in devant le siège de la wilaya, pour amener le chef de l'exécutif à user de toute son autorité, auprès des responsables centraux concernés pour débloquer la situation et tertio l'implication de l'Union de wilaya UGTA pour trouver une solution à ce conflit.Du côté de la section syndicale, on précise que jusqu'à hier, la SGP Sintra de tutelle ne s'est pas, encore, prononcée sur cette situation qui a des incidences financières importantes. Le partenaire social s'interroge sur ce silence et ce, au moment où le conflit social prend l'allure d'un bras de fer alimenté, en parallèle, par une polémique par presse interposée.Pour les travailleurs, « il n'est pas question de prendre position pour l'un ou l'autre gestionnaire car seule la tutelle peut se prononcer, en dépêchant une commission d'enquête pour passer au peigne fin la gestion de l'entreprise ». Ils sont unanimes à estimer que « ce qui est non négociable est la mise à mort de l'entreprise car si cela devait avoir lieu, ce sont pas moins de 600 familles qui se retrouveront sans ressources ».Ceci étant, la seule revendication à prendre en charge et dans l'immédiat est de lever la mesure de blocage des comptes et des avoirs de l'entreprise pour permettre la reprise de l'activité, dans les chantiers, actuellement, à l'arrêt, car il s'agit de l'image de marque de l'entreprise qui risque d'être ternie, aussi bien, auprès de ses clients que de ses fournisseurs.Hier matin, les rangs des grévistes ont augmenté par rapport au premier jour et pour mieux sensibiliser l'opinion publique, en plus du rassemblement sur la voie publique, les protestataires ont stationné plus d'une dizaine de poids lourds sur plusieurs mètres.