Algérie

La gendarmerie tire la sonnette d?alarme



26 000 toxicomanes à travers le pays Avec les 4,9 tonnes de résine de cannabis et les 6606 plants de kif saisis à l?échelle nationale durant le premier trimestre 2008, la Gendarmerie nationale, lors d?une journée de sensibilisation sur les dangers de la toxicomanie, organisée jeudi à Annaba, a tiré la sonnette d?alarme sur la nécessité d?une approche plus rigoureuse quant aux différents volets de ce dossier, notamment la toxicomanie. L?alerte est sérieuse tout autant que les risques que représente ce fléau sur la jeunesse algérienne, particulièrement dans le monde scolaire et universitaire. Jusqu?à mars 2008, ils sont 26 000 toxicomanes, dont 1236 à Annaba, ayant été recensés officiellement. Plusieurs représentants du corps médical, psychologues, sociologues, magistrats et membres du barreau ont affirmé que ce chiffre ne représente que la face apparente de l?iceberg des toxicomanes en Algérie. Aucune couche sociale, sexe et âge, n?est épargnée. Quelles solutions envisage-t-on pour limiter les effets néfastes de ce fléau sur notre jeunesse ? Pour mieux appréhender cette question, les organisateurs de la rencontre, la Gendarmerie nationale, ont plaidé pour la prévention dans laquelle la famille et l?école auront un rôle principal. Les participants ont estimé que la crise du logement, la promiscuité, les déperditions scolaires, le manque de repères combinés aux flux incessants d?images séduisantes venues d?ailleurs, marasme économique et chômage, effets de la violence terroriste sur la stabilité sociale sont les facteurs à l?origine de ce phénomène qui prend des proportions assez inquiétantes. L?unanimité s?est dégagée autour des sanctions pénales et du peu d?emprise thérapeutique sur les toxicomanes incarcérés. « La prison n?a, en ce domaine, de vertu thérapeutique que pour des cas particuliers », ont estimé plusieurs praticiens qui ont souligné la nécessité d?une prévention bien orchestrée pour lutter contre la toxicomanie. Du côté des hommes de loi, on a estimé que les solutions répressives ou permissives sont loin d?avoir des effets dissuasifs contre les toxicomanes et que c?est sur les gros bonnets que la lutte et la répression devraient être intensifiées.
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