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La fripe sape l'industrie locale


La fripe sape l'industrie locale
Depuis l'introduction sur le marché national de la friperie, la place de la Palestine, à Aïn Beïda, est investie par une faune de marchands versés dans ce créneau.D'aucuns considèrent que le commerce et la vente des vieux habits font l'affaire des ménages pauvres ou à faible revenu. Certes, dans ce marché, le chaland peut tomber sur de belles fringues, avec parfois une griffe de renom. Les prix pratiqués sont à la portée de tout le monde. «Ici, nous confie un habitué des lieux, je peux vêtir toute la marmaille à moindres frais. En cherchant dans les ballots, on tombe sur des habits qui n'ont jamais été étrennés».Le marché de la friperie se tient presque tous les jours mais connaît une affluence particulière les lundis et les vendredis. C'est le plus gros marché de la wilaya. Les vendeurs s'approvisionnent du gros marché de Tébessa, ville située à 88 km à l'est de Aïn Beïda. Certains commerçants, tenant boutique dans les vieilles ruelles de la ville, proposent des fringues de bonne qualité à des prix étudiés. Il en est de même pour les marchands qui ont opté pour la vente de chaussures. Le client n'a que l'embarras du choix quand il est devant les stands de chaussures, de toutes marques et de toutes pointures. Hommes, femmes, enfants y trouvent leur compte.Quoi qu'il en soit, le marché de la fripe, et beaucoup de citoyens le déclarent, ne constitue pas la panacée tant espérée par tout un chacun. Si le créneau ouvre des perspectives pour nombre de nos chômeurs, il n'en demeure pas moins qu'il a participé à précipiter la fermeture de nos industries de textiles, surtout celles spécialisées dans la confection. Aujourd'hui, tous nos habits nous viennent de l'étranger. Les vieux pour les pauvres, et les neufs pour les gens aisés.Tout cela s'est fait au détriment de notre jeune industrie. «Après l'importation des produits alimentaires, nous voilà dépendant de l'étranger pour tout ce que nous mettons», lance avec dépit un vieil enseignant rencontré sur la place de la Palestine. Une place qui, hélas, ne porte pas dignement son nom.




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