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"La fraude est programmée et bien ficelée"





La tendance du parti de Ali Benflis serait au boycott«Le pouvoir veut gagner du temps et différer l'heure du changement.»Il est fort probable que Talaiou El Houriyet ne sera pas de la partie aux prochaines législatives. La tendance des consultations lancées au niveau des bureaux communaux et de wilayas serait au boycott, selon certains responsables du parti. Interrogé hier à ce sujet lors de sa conférence de presse tenue à Alger, Ali Benflis, répond que «pour garantir le fonctionnement démocratique, son parti veut éviter la politique de la verticalité, en favorisant l'horizontalité à propos des scrutins prochains». Toutefois, annonce-t-il, «la fraude est programmée, bien ficelée dans des laboratoires occultes à propos des élections prochaines, dont la gestion, le contrôle sont entre les mains d'un appareil politico-administratif au-dessus de tous, dont le procureur qui ne pourra rien faire», a-t-il indiqué en commentant la déclaration de Tayeb Louh, selon laquelle, «les parquets lanceront des poursuites judiciaires contre toute tentative de manipulation de l'opération électorale». Même si le parti de Benflis semble mettre un trait sur les législatives, les procédures pour trancher demeurent en cours: «La consultation des représentations locales en cours, s'achèvera à la fin de ce mois. Lors de sa réunion prochaine, le bureau politique procédera à une évaluation de ces consultations. Ce processus sera parachevé par la réunion du comité central, le 7 janvier 2017, où ses membres seront appelés à voter, en vue d'arrêter la position du parti quant aux élections législatives», est-il relevé. Ainsi, de la base à la direction centrale, le parti de Benflis ne nourrit aucune illusion sur les législatives si l'on se réfère aux déclarations des responsables locaux et centraux du parti.Alors que notre pays est face à «une impasse politique, le pouvoir propose la tenue d'élections qui porteront comme d'habitude la marque infamante de la tricherie politique et de la fraude électorale», a souligné hier le président de Talaiou El Houriyet, Ali Benflis. «Si nous avions encore quelques illusions, les deux lois organiques sur le régime électoral et sur l'instance de surveillance des élections sont venues les effacer définitivement de nos esprits...». «Dans de telles conditions, du recours aux urnes sortira non pas la volonté irrécusable du peuple mais seulement la volonté de la machine politico-administrative». «Dans notre système politique, les élections n'ont au fond qu'une raison d'être: celle d'actualiser périodiquement la distribution par l'appareil politico- administratif des quotas électoraux entre les forces politiques participantes en fonction de leur allégeance.» Sur un autre plan, il a noté que «le gouvernement ne dispose toujours pas d'une stratégie de riposte à la crise économique qui soit digne de ce nom». «Le programme du président de la République, dont on entend parler assez souvent, n'existe tout simplement pas actuellement et s'il existe, il doit alors relever des secrets d'Etat les mieux gardés», a-t-il indiqué. De même, le plan quinquennal de développement 2015-2019, n'a jamais été élaboré et il n'existe pas. Il n' y a aucune trace de nouveau modèle de croissance économique. Dans l'incapacité de le doter d'une stratégie anticrise cohérente et performante, «le pouvoir a opté pour la réduction de moitié du budget d'équipement sur les trois dernières années alors que le budget de fonctionnement de l'Etat a été maintenu quasiment sans changement». Or, poursuit-il «la réduction du budget d'équipement dans une telle proportion va porter un coup sévère à l'emploi et gripper la machine du développement économique». «Les conséquences du matraquage fiscal ciblant les classes moyennes et les couches sociales les plus démunies n'ont pas tardé à se manifester à travers la périlleuse montée des tensions sociales que nous constatons à travers tout le pays», a-t-il conclu.





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