Algérie - A la une

La France tente de les rapatrier et racheter la compagnie


Menacée de fermeture, la compagnie aérienne française Aigle Azur en difficulté financière met à mal le gouvernement français qui n'arrive pas à dénouer la situation. Pour venir en aide à cette entreprise, le ministère des Transports français multiplie les tentatives et les doléances auprès du Quai d'Orsay afin de l'aider à débloquer les 15 millions d'euros des bénéfices de la compagnie bloqués en Algérie.Ce qui n'est pas une chose aisée vu la situation politique controversée du pays, actuellement, et la complexité de l'affaire de la compagnie Aigle Azur en redressement judiciaire depuis une semaine. En dépit des intentions de rachat de plusieurs compagnies aériennes françaises et autres de la compagnie Aigle Azur, la situation démeure instable et insupportable, notamment, pour les 19.000 voyageurs bloqués dans les différents aéroports du monde après l'annulation des vols par la compagnie. Une décision que certains spécialistes du domaine qualifient d'«irréfléchie» et de précipitée étant donné que l'entreprise pourrait encore gérer sa situation pour une quinzaine de jours. Ce qui ne semble pas convaincre les autorités françaises qui doublent d'efforts afin de garder la main sur la compagnie. Incitant ainsi la compagnie Air France à examiner l'éventualité et rachat d'Aigle Azur et de faire une offre commerciale avant 15 jours. Sachant que la première audience d'Aigle Azur convoquée par le tribunal de commerce d'Evry aura lieu le 16 septembre. Une date décisive pour la compagnie, lors de laquelle la justice française statuera et décidera du sort d'Aigle Azur. Un sort qui dépend, également, des offres sérieuses de reprises par d'autres compagnies qui devront également, hériter de la dette de cette compagnie en détresse. C'est la raison pour laquelle, la compagnie aérienne algérienne Air Algérie a émis des réserves quant à l'intention de reprise d'Aigle Azur. Air Algérie se dit «intéressée» par le rachat d'Aigle Azur dont l'Algérie représente 50% de ses bénéfices et emploie plus de 350 Algériens. Cependant, il faut bien étudier et évaluer le risque financier que pourrait représenter cette transaction sur les caisses de la compagnie, déjà en difficulté. Ceci ne l'a pas empêché, tout de même de venir en aide aux voyageurs, notamment, Algériens en errance dans l'aéroport international Houari Boumediene depuis plus d'une semaine. C'est les premiers à supporter la conséquence de la faillite de la compagnie Aigle Azur après les salariés et les agences du voyage. Les déboires d'Aigle Azur s'enchaînent depuis plusieurs mois, déjà si ce n'est pas depuis plusieurs années avec l'ancien P-dg Idjeouidène qui a contracté un important crédit de la banque algérienne dont l'affaire n'est toujours pas résolue. C'est une autre paire de manche. L'actualité et tout l'intérêt actuellement sont rivés sur le sort de la compagnie, de ses salariés et surtout de ses voyageurs. Air Algérie s'est engagé en concertation avec les autorités françaises pour transporter les 11.000 passagers algériens coincés en Algérie. Un pont aérien allant du 15 au 30 septembre sera ouvert pour transporter ces voyageurs. Même effort réalisé par Air France qui a intensifié les opérations de rapatriement des voyageurs bloqué dans plusieurs pays du monde. Des initiatives saluées par le secrétaire d'Etat français qui reconnaît, toutefois, la complexité des opérations du rapatriement des voyageurs. Dans le même objectif, une réunion avec les différentes compagnies aériennes françaises a été improvisée avec le ministère de la tutelle, vendredi soir «pour leur demander de prendre leur part au rapatriement des passagers bloqués dans les différents aéroports desservis par la compagnie Aigle Azur». «Sur les 19.000 passagers qui se sont retrouvés en difficulté au plus fort de la crise cette semaine, il en reste encore 13.000, dont 11.000 sur des vols avec l'Algérie, 600 avec le Mali, puis le Portugal, la Russie, le Liban, et quelques dizaines de personnes avec le Brésil, l'Ukraine et le Sénégal», a précisé Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat français aux Transports lors de son passage chez Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV. Il n'a pas hésité à exprimer son inquiétude quant à la difficulté de soutenir financièrement Aigle Azur dont le délai d'une éventuelle reprise est limité, ne dépassant pas à l'heure actuelle les 15 jours, fixés par la loi. A cette tourmente s'ajoute les plaintes et les réclamations des voyageurs de la compagnie Aigle Azur qui demandent à être remboursé.


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