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La France rend un hommage solennel aux victimes


La France rend un hommage solennel aux victimes
Parmi les 130 disparus, jeunes pour la plupart, figurent des ressortissants de 17 nationalités étrangères, dont des Algériens.Les noms de Kheirdine Sahbi et de Djalal Sebaa ont résonné hier matin à l'hôtel des Invalides à Paris. Ils ont été cités dans la liste des 130 victimes des attentats du 13 novembre. Ces deux jeunesAlgériens de 29 et 31 ans étaient de la même génération que beaucoup de disparus, fauchés à la fleur de l'âge.La plupart étaient Français et d'autres de 17 nationalités étrangères différentes. Pour leur rendre à tous un hommage, la république s'est drapée d'un habit de deuil aux couleurs tricolores. L'emblème national que le président François Hollande voulait voir pavoiser le balcon de chaque maison, était visible un peu partout.Dans une espèce de communion presque inédite, la population à Paris et dans les autres villes de France a vécu un moment de recueillement chargé d'émotion.Cet instant très silencieux a été ponctué aux Invalides par trois intermèdes musicaux très symboliques. La Marseillaise bien sûr, mais aussi deux chansons, inattendues en de telles circonstances. Quand on a que l'amour de Jacques Brel et Perlimpimpin de Barbara ont été choisies pour célébrer la vie, la jeunesse et pleurer la France frappée au c?ur. Le lieu lui-même, utilisé d'ordinaire pour rendre hommage aux militaires morts en opération, a été retenu, afin de marquer les consciences et faire valoir l'étendue de la tragédie."Ni peur ni haine"Les portraits de tous les décédés ont défilé sur un écran géant. "Ils venaient de nos villes, de nos banlieues et de nos villages. Ils venaient aussi du monde", a affirmé le chef de l'Etat français, ajoutant qu'ils "ont été froidement exécutés au nom d'une cause folle et d'un Dieu trahi". Dans un discours sobre où les mots ont été choisis avec précision, le président François Hollande s'est voulu à la fois compatissant avec les familles des victimes et déterminé à leur rendre justice. "Nous rassemblerons nos forces pour apaiser les douleurs. Et après avoir enterré les morts, il nous reviendra de réparer les vivants", a-t-il dit, s'engageant à "tout mettre en ?uvre pour détruire l'armée de fanatiques" qui a commis les attaques, en décrivant cette "horde d'assassins" comme la représentante d'un "islam radical, dévoyé, qui renie le message de son livre sacré".Sur un ton mesuré, il a promis d'agir, tout en appelant la jeunesse de son pays à rester "calme et lucide". "Nous ne céderons ni à la peur ni à la haine. Et si la colère nous saisit, nous la mettrons au service de la calme détermination à défendre la liberté", a soutenu M. Hollande, en endossant superbement le rôle de père de la nation, le même qu'en janvier dernier après l'attaque contre le journal satirique, Charlie Hebdo. Cependant, en France, après le recueillement, on attend surtout des actes. Des voix, dont celles de certaines familles de victimes qui n'ont pas fait le déplacement aux Invalides, reprochent à Hollande sa passivité et de ne pas avoir pris suffisamment de mesures pour empêcher les terroristes de passer de nouveau à l'acte. Ces critiques se font également entendre au sein de l'opposition politique, qui s'est tue hier, y compris l'extrême-droite.S. L.-K.


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