Algérie

La France annonce 820 millions d’euros d’investissement pour les trois prochaines années




Les investisseurs français ne sont nullement frileux au marché algérien. De même que les sociétés françaises ne sont pas en train de perdre des parts de marché au profit des Chinois et autres.

Ce sont là deux mises au point du numéro un de la mission économique de l’ambassade de France à Alger, M. Pierre Mourlevat, invité, lundi soir, par le World Trade Center Algérie (WTCA) pour animer une conférence sur la coopération algéro-française. Il a, en effet, tracé un tout autre tableau des relations économiques entre les deux pays. Des relations qui sont, selon lui, on ne peut plus développées et le meilleur est à venir !

Chiffres à l’appui, il a indiqué que durant les 8 premiers mois de l’année en cours, les douanes françaises ont enregistré 2,7 milliards d’euros d’exportations vers l’Algérie faisant d’elle le deuxième partenaire, hors Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), après la Chine. Au niveau régional, l’Algérie absorbe 40% des exportations françaises vers le Maghreb. M. Pierre Mourlevat reconnaît que par rapport à 2005, ce volume a baissé de 1%. Mais, relève-t-il, ce sont toutes les importations algériennes qui ont connu une baisse de 3 à 4%. Bien que les entreprises françaises se font de plus en plus concurrencer par les sociétés chinoises notamment, la France arrive, explique ce même responsable, à maintenir ses parts de marché estimées à 22%.

Il met en avant également la diversité des exportations de son pays vers l’Algérie. Il cite l’agriculture (8%), l’agroalimentaire (5%), l’automobile, les produits pharmaceutiques. Pour ces deux derniers produits, M. Mourlevat reconnaît que les ventes ont quelque peu baissé face aux véhicules coréens et japonais et les médicaments notamment les génériques d’autres pays. Pour le médicament, la nouvelle politique de l’Algérie qui consiste à encourager la consommation du générique commence apparemment à porter ses fruits.

Du côté politique, le représentant de l’ambassade a rappelé que le gouvernement français a classé l’Algérie parmi les 25 pays cibles. Il a, dans ce sens, décidé d’accorder des soutiens multiples, essentiellement, financiers aux grands rendez-vous économiques entre opérateurs des deux pays et à toutes manifestations et séminaires techniques pour faire connaître les produits français, notamment les PME de l’Hexagone qui prospectent pour la première fois les marchés, notamment algérien et les opportunités d’investissement qu’il recèle. Ainsi, un séminaire sera organisé par UbiFrance à la fin du mois prochain. Il sera consacré à l’investissement en Algérie.

En matière d’IDE, le conférencier a déclaré que les investissements n’ont pas cessé d’augmenter depuis 1995. Ceux de la France ont atteint, en 2005, les 140 millions de dollars contre seulement 20 millions de dollars des Chinois. M. Pierre Mourlevat a tenu à préciser que ce bilan n’a pas pris en compte les extensions et les bénéfices réinvestis par les entreprises tricolores, dont Danone, Michelin et les banques françaises. Il a estimé le nombre de sociétés implantées en Algérie à 200.

Le bilan de la coopération et de l’investissement en Algérie, précise le directeur de la mission économique, sera meilleur avec les nouveaux marchés et gros contrats obtenus par les sociétés françaises dans, entre autres, le secteur des transports (tramway), l’eau... A moyen terme, selon les affirmations de ce même responsable, le rythme des IDE poursuivra une tendance haussière. Citant une enquête de la mission auprès des entreprises et succursales françaises en Algérie, il a annoncé des investissements de l’ordre de 820 millions d’euros pour les trois années à venir. Près d’un milliard d’euros dans le secteur des hydrocarbures sont également envisagés. Le stock des investissements français, depuis la fin des années 90, est, quant à lui, évalué à 1,4 milliard d’euros. Parlant toujours de perspectives, on apprend que le comité stratégique de partenariat serait finalisé avant la fin de l’année. Probablement lors de la visite du ministre français de l’Economie, M. Thierry Breton. Il sera question d’assistance pour la création, l’organisation de filières d’activité.


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